Un jeune homme a trouvé la mort, suite à son arrestation vendredi dernier par la police de Témara en état d’ivresse. Le jeune Laâsri Cherkaoui qui allait être déféré lundi 6 février devant le procureur du Roi, ne s’est pas présenté à son rendez-vous. Et pour cause : il avait déjà quitté ce monde. Sa famille découvrira un peu tard qu’il était mort et que son corps se trouvait à l’hôpital. Alors que la police a précisé qu’il était décédé en raison de sa maladie des reins, des proches de la famille ont souligné que des sources médicales leur ont expliqué que Laâsri Cherkaoui était déjà mort lorsqu’il avait été admis à l’hôpital par le biais de la police de Témara. Dans un film diffusé sur Youtube, et publié par le site d’information «lakome», la mère de la victime, qui montrait devant la caméra trois billets de deux cents dirhams, soit le montant de l’amende que devait verser Laâsri Cherkaoui pour sa libération, a accusé la police d’avoir maltraité et torturé son fils. Elle a aussi indiqué que des éléments de police lui ont demandé «d’apporter des vêtements et des médicaments pour son fils», mais elle n’a pas omis d’évoquer « l’attitude quelque peu étrange et anormale des policiers à son égard ». Selon des proches de la victime, sa famille subit des pressions de la part de certaines parties pour la contraindre au silence, contre des «avantages», notamment la propriété éventuelle d’une maison.
La Ligue marocaine pour la défense des droits humains a adressé une lettre au procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat, l’invitant à ouvrir une enquête urgente en vue d’élucider les circonstances du décès de Laâsri Cherkaoui.