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A l’ouverture de cette rencontre, le représentant de l’Onu Sida au Maroc, Dr Alami Kamal a indiqué que l’approche du Maroc de décentraliser la lutte contre le sida au niveau des régions constitue un cas unique. Le Maroc, a-t-il dit, a fait des efforts très importants en matière de lutte contre le sida et continue d’en faire. Il a estimé important d’arriver, au cours des travaux de l’atelier, à une approche conjointe et coordonnée de tous les acteurs intervenant dans la lutte contre le sida y compris la société civile.
Le Plan national stratégique 2012-2016 prévoit d’atteindre, à terme, zéro nouvelle infection VIH, zéro décès et zéro discrimination liée au sida au Maroc.
La déclinaison du Plan stratégique national en Plan stratégique régional porte sur quatre actions complémentaires : élaboration d’un plan stratégique régional, mise en place du système de suivi et d’évaluation, création d’un comité régional intersectoriel et mobilisation des ressources.
Dans cette décentralisation de la riposte nationale au VIH, le PSN constitue un référentiel de résultats escomptés, mobilisant et engageant tous les acteurs qui ont été impliqués au niveau de la région, et la planification régionale doit développer et élargir les partenariats (public, ONG et privé) au niveau régional et local pour faciliter la mise en œuvre du PSN, et requérir des données de base sur la situation et la riposte et les déterminants individuels et sociaux de la vulnérabilité au VIH, afin d’adapter la mise en œuvre du PSN au contexte régional et local.
La région du Gharb qui ne dispose pas de statistiques officielles sur la prévalence de la maladie, procède, pour la première fois, à l’élaboration de son plan stratégique antisida.
Selon des données fournies par le responsable du service de surveillance épidémiologique au niveau de la région, le Dr. Abdelali Achicha, les cas VIH positifs dans la région connaissent une tendance à l’augmentation, avec une féminisation de la maladie qui atteint plus les tranches d’âge de moins de 15 ans et la tranche d’âge active.
La région présente des risques élevés de vulnérabilité au VIH avec l’existence de la pauvreté et de l’analphabétisme, la prédominance rurale et la dispersion, l’éloignement de la population des formations sanitaires, la difficulté d’atteindre la population vulnérable en totalité.