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Les intervenants à cette rencontre organisée sous le thème "Réforme du système de santé au Maroc : Cette fois est-elle la bonne?, ont passé en revue les nouveautés à venir dans le secteur médical marocain. Il s’agissait d’une opportunité de débroussailler les pistes de réforme et d'évaluer leurs potentielles retombées.
Dans une déclaration à la MAP, Tarik Sqalli Houssaini, Doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et de Médecine Dentaire de Fès, a souligné l'importance de cette manifestation, ayant pour objectif de sensibiliser sur la mise en œuvre du projet de réforme du système de santé national.
Selon lui, il ne s'agit pas d'une simple réforme, mais bel et bien d'une "refonte" globale du système de santé marocain, comme l'a qualifiée le gouvernement.
"Les modifications concernent tous les aspects, dont les textes réglementaires, les modalités d'exercice, les ressources humaines, les modes de fonctionnement, la digitalisation et les infrastructures sanitaires", a-t-il expliqué.
Il s’agit d’un changement de grande ampleur, qui impactera autant les professionnels de santé que la population, a-t-il estimé.
De son côté, Jaâfar Heikel, spécialiste en économie de la santé, a salué la tenue de cette conférence-débat impliquant les futurs médecins.
Selon lui, la refonte du système de santé, projet Royal et sociétal majeur, doit être mise en œuvre dans les plus brefs délais.
"Ce que nous voulons, c'est que cette refonte, avec toutes les lois déjà publiées, soit concrètement appliquée sur le terrain", a-t-il affirmé.
L'objectif consiste, a-t-il détaillé, à ce que chaque citoyen marocain puisse accéder à des services de santé publics et privés de qualité, partout sur le territoire.
M. Heikel a insisté sur l'importance d'un financement et d'une gouvernance optimaux du système.
Le spécialiste s'est également réjoui des récentes orientations Royales renforçant les instances de pilotage comme les Groupements sanitaires territoriaux (GST), la Haute Autorité de la santé, ainsi que l'Agence Marocaine des Médicaments et des Produits de Santé. "Nous n'avons pas le droit au retard ni à l'erreur. Ce projet doit être pré-finalisé cette année pour une mise en œuvre effective et équitable en 2025", a-t-il insisté.
De son côté, Mohamed Nour Eddine El Alami, Directeur du Centre Hospitalier Universitaire Hassan II de Fès, a apporté un éclairage sur les changements opérationnels induits par la création des Groupements Sanitaires Territoriaux (GST).
Il a présenté en détail les principaux axes de la réforme portés par ces nouvelles instances régionales, en soulignant leurs prérogatives et leurs attributions respectives à chaque niveau du système de santé territorial.
M. El Alami a notamment insisté sur le rôle clé des GST dans la gouvernance décentralisée, la gestion optimisée des ressources humaines et matérielles, ainsi que dans le déploiement harmonieux de l'offre de soins sur l'ensemble du territoire régional.
A travers les différentes interventions, cette rencontre a contribué à nourrir une réflexion riche et prospective sur les défis à relever pour la mise en œuvre optimale de ce chantier Royal d'envergure.
Cette conférence-débat a connu la participation de plusieurs médecins, économistes, parlementaires et experts dans le secteur de la santé.