Les droits des femmes au Maroc ont connu un saut qualitatif durant la dernière décennie, a-t-on souligné lors d'un débat organisé récemment à Lyon à l'initiative du Consulat général du Maroc dans cette ville du sud-est de l'Hexagone, sous le thème "Double culture au féminin. Entreprendre ici et ailleurs : défis et opportunités".
Lors de ce débat, organisé en collaboration avec le ministère en charge des Marocains résidant à l'étranger, les participantes ont souligné que le Maroc a franchi d'importantes étapes aux plans juridique et institutionnel dans le domaine des droits des femmes dans la perspective de la concrétisation des principes de parité et d'égalité consacrés par la nouvelle Constitution du Royaume.
Lors de son intervention, la consule générale du Maroc à Lyon, Chafika El Habti a affirmé que ce débat autour de "la double culture au féminin" ambitionne surtout de créer des passerelles, des synergies et des partenariats qui favoriseraient l'échange d'informations, d'expériences et de savoir-faire.
Autant d'occasions offertes pour pousser aussi le networking et tisser un véritable réseautage permettant de mieux appréhender les réalités ici et au Maroc. Ce Maroc où la marche des femmes vers l'égalité et pour une pleine jouissance de leurs droits se renforce chaque jour d'acquis et de réalisations, a-t-elle dit, soulignant que la Constitution marocaine adoptée en 2011 a fait sauter en éclats, à travers ses articles, plusieurs verrous qui ont longtemps plombé la lutte des femmes marocaines.
Pour sa part, Aatifa Timjerdine, membre de la Commission régionale des droits de l'Homme, a donné un aperçu historique de l'évolution des droits de la femme et la lutte des femmes pour leur émancipation, faisant état des acquis réalisés durant ce long processus qui ont consolidé le rôle de la femme à divers niveaux de gouvernance, tout en affirmant que les femmes marocaines sont résolues à poursuivre ce combat pour davantage d'acquis dans la perspective de parvenir à une pleine parité et égalité comme règles de base pour la gouvernance de la chose publique.
De son côté, Hajbouha Zoubeir, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a abordé les défis et les opportunités auxquels font face les femmes au plan de l'entrepreneuriat, soulignant l'importance de l'apport féminin dans ce secteur au service du développement économique et social. L'intervenante a également mis l'accent sur l'importance des entreprises féminines et associations qui ont fleuri à travers le territoire national et qui ont créé une dynamique économique favorisant la création de postes d'emploi.