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Devoir de mémoire et de dignité
La question est d’emblée claire. Nous vivons dans un monde déchiré, morcelé, confus, défait ou mal fait. L’Homme prend son vol au crépuscule, la raison décline et partant nous nous trouvons face à la période la plus désolée de l’histoire humaine. Plus l’homme évolue dans sa vie grâce à la science, plus il devient cruel et criminel. Nous devons le redire : la science sans conscience serait la ruine de l’homme. Pourtant, la question ne se limite pas à ce niveau, ne se borne pas à chaque fois qu’on déclenche le débat de l’effet de la science sur la vie de l’homme, il y a une problématique plus sérieuse qui excède et précède celle-là : c’est la nature de l’homme, autrement l’homme dans sa nature.
Notre intitulé exige d’abord une analyse antérieure. Le conflit fait penser à la paix. Toutefois, l’homme tend-il vraiment à vivre en paix ? L’histoire de la politique nous darde des mensonges et des délires, celle de l’économie court après le bénéfice matériel, la théologie fait endormir et assujettir la raison, la littérature est amplifiée et gonflée par la rhétorique et la poéticité, aucune discipline ne peut nous garantir une vision rétrospective sur la vraie histoire de l’homme hormis la philosophie. Dès son aube qui est lui-même, historiquement, indéterminé, la philosophie était toujours à côté de l’homme. Ce n’est pas seulement qu’elle le défend mais essaye aussi de le connaitre et de déchiffrer son énigme. Les anciens philosophes en étaient amplement occupés. Héraclite pense l’homme comme étant méchant et violent par nature. Il ne peut jamais vivre sans faire la guerre et c’est par la guerre qu’il évolue et garantit son espoir d’exister. « La lutte est la règle du monde et la guerre est la mère commune et la maîtresse de toute chose», soutient Héraclite.
La perception perspicace des philosophes nous ouvre les yeux sur la nature de l’homme. L’homme est méchant par nature et c’est par la coexistence avec son semblable qu’il devient plus sauvage et plus féroce. La théologie, dès ses premiers jalons, nous dit que l’homme était violent et rebelle. Le péché originel était le premier pas de l’homme vers la violence et c’était toujours par la coexistence avec Autrui puis vint le premier meurtre du monde fait par l’envie et la jalousie. On doit dire que pour l’homme, la possibilité d’une paix est impossible sinon toutes les paix qui sont établies sont précédées par de grands conflits couronnées par des trêves. Les trêves nécessitent les vaincus et les vainqueurs. Il y a même des guerres qui se font tacitement, en tout silence, en cachette. Lorsque les forces des deux camps sont équivalentes, on ne reste pas les bras croisés mais on exécute des guerres dans d’autres zones. Les deux pôles de la Guerre froide ne s’étaient jamais confrontés sur le champ mais chaque pays tend à l’autre des pièges et ourdit des complots moyennant les pays du tiers-monde. Nous sommes conscients maintenant que l’Autre c’est l’enfer. La thèse de Sartre dure et durera à tout jamais. L’homme tend à vivre seul. La coexistence tue la paix et la paix n’est paix que lorsqu’on vit avec l’autre sans conflits. L’homme est un loup pour l’homme, affirme Hobbes.
Devant cette horrible situation, l’homme s’avère en butte à l’extinction et à la disparition. Puisque le vivre-ensemble semble être impossible, la solution pour nous serait la vie nomade, la vie sauvage sans institutions ni Constitution. Les philosophes ont beaucoup parlé de respect mutuel, de coexistence pacifique, de dialogue et d’échange réciproque, de l’interculturalité. Toutefois, le problème n’est pas dans l’acquis ni dans le conquis, mais dans l’inné. L’homme naît méchant. Les thèses de Rousseau, de Voltaire et de Kant ont échoué sur le terrain. L’homme naturellement bon n’est qu’une chimère et un mirage sinon de simples traces sur des feuilles dont l’histoire et la nature humaine révèlent la nature. La seule espérance qui pourrait être réalisable est celle que défendent les humanistes dont Edgar Morin.
Nous pouvons vivre en paix une fois que nous arrivons à habiter l’Autrui dans ses sentiments, ses problèmes, ses maux, ses misères. Si nous sommes vraiment humains, nous devons nous mettre à la place des autres. Nous devons être une seule âme qui occupe plusieurs corps. Pourtant, lorsque nous contemplons notre réalité, nous constatons que l’homme est en butte à la disparition totale. L’humanisme n’est qu’un mot désuet et rétrograde. Rien ne donne plus à l’homme l’espoir de vivre. Le poète Mahmoud Darouich a prévu déjà cette catastrophe en disant : «En mon temps, l’amour se dégrade, j’ai peur des jours qui viendront, nous allons perdre le sens de l’humanité».
L’homme d’alors vit sans lumières, voyage sans boussole, agit sans penser ; par conséquent, prend son chemin au crépuscule. Le seul rayon de lumière qui reste est en nous. On ne doit pas chercher la solution à l’extérieur, on ne doit pas passer toute sa vie à feuilleter des livres pour apprendre comment vivre. Seule notre innéité, notre âme qui est la chose du monde la mieux partagée, si nous pouvons la dompter, peut nous guider, peut nous arracher de ses sombres dédales. Gandhi disait : «Sois le changement que tu souhaites voir dans le monde ».
Notre intitulé exige d’abord une analyse antérieure. Le conflit fait penser à la paix. Toutefois, l’homme tend-il vraiment à vivre en paix ? L’histoire de la politique nous darde des mensonges et des délires, celle de l’économie court après le bénéfice matériel, la théologie fait endormir et assujettir la raison, la littérature est amplifiée et gonflée par la rhétorique et la poéticité, aucune discipline ne peut nous garantir une vision rétrospective sur la vraie histoire de l’homme hormis la philosophie. Dès son aube qui est lui-même, historiquement, indéterminé, la philosophie était toujours à côté de l’homme. Ce n’est pas seulement qu’elle le défend mais essaye aussi de le connaitre et de déchiffrer son énigme. Les anciens philosophes en étaient amplement occupés. Héraclite pense l’homme comme étant méchant et violent par nature. Il ne peut jamais vivre sans faire la guerre et c’est par la guerre qu’il évolue et garantit son espoir d’exister. « La lutte est la règle du monde et la guerre est la mère commune et la maîtresse de toute chose», soutient Héraclite.
La perception perspicace des philosophes nous ouvre les yeux sur la nature de l’homme. L’homme est méchant par nature et c’est par la coexistence avec son semblable qu’il devient plus sauvage et plus féroce. La théologie, dès ses premiers jalons, nous dit que l’homme était violent et rebelle. Le péché originel était le premier pas de l’homme vers la violence et c’était toujours par la coexistence avec Autrui puis vint le premier meurtre du monde fait par l’envie et la jalousie. On doit dire que pour l’homme, la possibilité d’une paix est impossible sinon toutes les paix qui sont établies sont précédées par de grands conflits couronnées par des trêves. Les trêves nécessitent les vaincus et les vainqueurs. Il y a même des guerres qui se font tacitement, en tout silence, en cachette. Lorsque les forces des deux camps sont équivalentes, on ne reste pas les bras croisés mais on exécute des guerres dans d’autres zones. Les deux pôles de la Guerre froide ne s’étaient jamais confrontés sur le champ mais chaque pays tend à l’autre des pièges et ourdit des complots moyennant les pays du tiers-monde. Nous sommes conscients maintenant que l’Autre c’est l’enfer. La thèse de Sartre dure et durera à tout jamais. L’homme tend à vivre seul. La coexistence tue la paix et la paix n’est paix que lorsqu’on vit avec l’autre sans conflits. L’homme est un loup pour l’homme, affirme Hobbes.
Devant cette horrible situation, l’homme s’avère en butte à l’extinction et à la disparition. Puisque le vivre-ensemble semble être impossible, la solution pour nous serait la vie nomade, la vie sauvage sans institutions ni Constitution. Les philosophes ont beaucoup parlé de respect mutuel, de coexistence pacifique, de dialogue et d’échange réciproque, de l’interculturalité. Toutefois, le problème n’est pas dans l’acquis ni dans le conquis, mais dans l’inné. L’homme naît méchant. Les thèses de Rousseau, de Voltaire et de Kant ont échoué sur le terrain. L’homme naturellement bon n’est qu’une chimère et un mirage sinon de simples traces sur des feuilles dont l’histoire et la nature humaine révèlent la nature. La seule espérance qui pourrait être réalisable est celle que défendent les humanistes dont Edgar Morin.
Nous pouvons vivre en paix une fois que nous arrivons à habiter l’Autrui dans ses sentiments, ses problèmes, ses maux, ses misères. Si nous sommes vraiment humains, nous devons nous mettre à la place des autres. Nous devons être une seule âme qui occupe plusieurs corps. Pourtant, lorsque nous contemplons notre réalité, nous constatons que l’homme est en butte à la disparition totale. L’humanisme n’est qu’un mot désuet et rétrograde. Rien ne donne plus à l’homme l’espoir de vivre. Le poète Mahmoud Darouich a prévu déjà cette catastrophe en disant : «En mon temps, l’amour se dégrade, j’ai peur des jours qui viendront, nous allons perdre le sens de l’humanité».
L’homme d’alors vit sans lumières, voyage sans boussole, agit sans penser ; par conséquent, prend son chemin au crépuscule. Le seul rayon de lumière qui reste est en nous. On ne doit pas chercher la solution à l’extérieur, on ne doit pas passer toute sa vie à feuilleter des livres pour apprendre comment vivre. Seule notre innéité, notre âme qui est la chose du monde la mieux partagée, si nous pouvons la dompter, peut nous guider, peut nous arracher de ses sombres dédales. Gandhi disait : «Sois le changement que tu souhaites voir dans le monde ».