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Le cursus scolaire du centre initié par l’INDH dure une année, voire moins puisque les inscriptions seront ouvertes, selon le directeur de cet établissement qui a squatté les classes du collège Khadija Oum El Mouminine au quartier Palmier, fin octobre et les études dureront jusqu’à fin juin. Belle « formation » en perspective !
Ce centre est ouvert aux seuls élèves ayant obtenu le baccalauréat. Ils seront pris en charge par des enseignants titulaires de diplômes qui ne les habilitent nullement à dispenser des cours de journalisme et qui n’ont aucunement pratiqué ce métier dans les règles de l’art. C’est le comble d’une pratique journalistique dévoyée !
Autre facteur qui mérite d’être signalé, le directeur du centre est un acteur associatif. Abdallah Hariss, puisque c’est de lui qu’il s’agit est, en effet, président de l’Association Arraid, secrétaire général de l’Association des auberges de jeunes de Casablanca, directeur de publication et rédacteur en chef de deux titres que peu de lecteurs connaissent : Mobadara presse (Initiative) et Maâoui Achabab (Auberges de jeunes). Il y a néanmoins un point commun entre toutes ces activités : ledit centre ressemble à s’y méprendre, à une auberge espagnole. On peut y dormir, mais on ne peut s’y nourrir que si l’on y apporte ses propres provisions. Avis donc aux futurs lauréats: suivez des cours de journalisme ailleurs ou apportez vos propres cours avec vous. Mais d’une manière ou d’une autre évitez d’être les dindons de la farce et sachez qu’il n’est nullement dans les attributions de l’INDH de former de futurs chômeurs ou de soutenir des opérations dont la finalité va à l’encontre des propres objectifs. Lesquels ne sont autres que de s’attaquer au déficit social, d’élargir l’accès des citoyens aux services de base, de promouvoir des activités génératrices de revenus stables et de venir en aide aux personnes souffrant d’une grande vulnérabilité ou ayant des besoins spécifiques. Les ersatz de formation journalistique n’en font pas partie. Ne serait-ce que parce qu’elles participeront peu ou prou à la hausse du taux de chômage parmi les jeunes.