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Présentation des joueurs à Emmanuel Macron dans le couloir menant au terrain, et non sur la pelouse comme c'est souvent le cas, remise de la Coupe en tribune, le protocole classique des finales de Coupe de France a subi quelques retouches, mais l'événement est resté largement circonscrit dans les limites du sport.
Le Stade de France s'était paré samedi soir de jaune et de violet, couleurs de Nantes et Toulouse, opposés en finale de Coupe de France.
Le match a démarré à 21h00 dans un Stade de France plein et dans une grande ambiance, avec notamment un impressionnant tifo toulousain "Ramenons-la sur la place du Capitole", feux d'artifice, et fumigènes côté nantais.
Peu avant le coup d'envoi, Emmanuel Macron a salué les joueurs nantais et toulousains dans le couloir menant au terrain, à la sortie des vestiaires. La Marseillaise a également retenti dans le stade, sans sifflets.
Tout au long du début de la soirée, les supporters, parfois sous escortes policières, avaient accédé à l'enceinte francilienne dans une ambiance calme, avec fumigènes jaunes ou violets, a constaté l'AFP.
Selon une source policière, 38 personnes ont été interpellées à cause de fumigènes ou vols à la tire, alors que "des hooligans de Paris ont voulu s'en prendre à des individus".
Certains supporters ont croisé plusieurs représentants des syndicats locaux venus leur distribuer des cartons rouges et autres sifflets - interdits dans le stade -, pour qu'ils manifestent leur opposition à la réforme des retraites ou leur rejet du président de la République, présent dans l'enceinte comme le veut la tradition.
En début de soirée, le personnel de sécurité a confisqué certains cartons rouges et sifflets amenés par les supporters, au moment du contrôle d'entrée, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le rassemblement syndical avait été autorisé à la dernière minute par la justice administrative: le tribunal administratif de Paris, saisi en référé, a donné tort samedi au préfet de police de Paris qui voulait l'interdire.
Mais la plupart des spectateurs n'ont pas brandi de carton rouge à la 49e minute du match, en référence à l'utilisation du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, ont constaté des journalistes de l'AFP. Entre des Toulousains rendus euphoriques par leurs joueurs, qui menaient alors 4-0, et des Nantais comme assommés par le déroulement du match, seuls quelques timides sifflets ont été entendus, rapidement couverts par les chants des supporters.
La réaction des 78.000 spectateurs à la venue d'Emmanuel Macron était particulièrement scrutée, mais ce dernier n'est pas descendu sur la pelouse avant le match comme le veut parfois la coutume.
"Alors que les sifflets font partie d'un certain folklore au Stade de France, le président de la République a toujours respecté la tradition du salut des joueurs qu'il a réinstaurée. Pourtant, cette année, force est de constater la volonté de certains responsables politiques et syndicaux d'orchestrer un événement visant à détourner l'attention de la soirée (...) sur un combat politique", a-t-on expliqué dans l'entourage du chef de l'Etat.
Il ne s'est pas non plus rendu sur la pelouse à la fin de la rencontre, la remise du trophée aux Toulousains, vainqueurs des Nantais (5-1), ayant eu lieu en tribunes et non pas sur le gazon comme il en était l'usage depuis trois ans et la crise Covid.
Le préfet de police, Laurent Nuñez, avait en effet décidé que le trophée au vainqueur serait remis dans la tribune car "cela empêche l'envahissement" de la pelouse.
"La ville rose est en fête! Félicitations à toute l'équipe de Toulouse FC pour cette victoire en Coupe de France", a réagi dans un tweet Emmanuel Macron après la victoire de Toulouse en Coupe de France. "Mythique", a-t-il ajouté.
Quelque 3.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés samedi soir aux abords de l'enceinte francilienne. Un dispositif "50% plus important", selon l'entourage du ministre de l'Intérieur, que celui mobilisé le 28 mai 2022 pour la dernière finale de Ligue des champions, marquée par des scènes de chaos avant le match Real Madrid-Liverpool (1-0).
C'est finalement le caractère historique du titre de Toulouse qui a pris le dessus sur l'aspect sécuritaire, le club de la Ville rose n'ayant remporté la Coupe de France qu'une seule fois auparavant, en 1957, sous le maillot rouge et blanc d'un club disparu en 1967, puis recréé de toutes pièces en 1970. Pour Nantes, la déception de cette finale vient s'ajouter au risque, réel, de relégation en L2 en fin de saison.