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Cette politologue de 50 ans qui devient la première femme à présider le Costa Rica a aussitôt remercié son pays, dans un bref discours prononcé vers 22h15 d’une estrade dressée dans la capitale devant plusieurs milliers de ses partisans.
“Merci Costa Rica (...) Je ne trahirai pas cette confiance”, a-t-elle lancé.
Otton Solis, le candidat de centre-gauche, avait reconnu sa défaite à l’annonce des résultats partiels qui le plaçaient en deuxième position, loin derrière Mme Chinchilla, dès l’annonce du dépouillement de 20% des bulletins.
Peu après, l’avocat de droite Otto Guevara, en troisième position après le dépouillement d’un peu plus de 40% des bulletins, avait “félicité” celle qu’il a appelée “notre présidente”.
Mme Chinchilla, 50 ans, héritière du chef de l’Etat sortant Oscar Arias dont elle a été la ministre et vice-présidente, était alors créditée de près de 47% des suffrages, plus de 20 points devant ses deux rivaux et au-delà de la barre des 40% nécessaires à une élection dès le premier tour.
L’abstention est évaluée à 33,43% des 2,8 millions d’électeurs inscrits, selon le TSE, un niveau assez comparable aux quatre derniers scrutins nationaux.
Mme Chinchilla briguait la présidence pour la première fois. MM. Guevara et Solis en étaient à leur troisième tentative, après deux échecs, le dernier d’extrême justesse pour M. Solis qui a été battu de 1% seulement par M. Arias en 2006.
Le président sortant, 69 ans, Prix Nobel de la Paix en 1987 pour son rôle dans l’arrêt des guerres civiles en Amérique centrale, ne pouvait briguer un second mandat consécutif conformément à la Constitution, mais ses opposants jugent que Mme Chinchilla est sa “marionnette”.
Les 2,8 millions d’électeurs, soit environ la moitié de la population de la “Suisse d’Amérique centrale”, étaient également appelés à renouveler la composition du Congrès de 57 membres et la direction des municipalités.
L’issue du scrutin ne modifiera guère la ligne politique du pays.
Le Parti de libération nationale (PLN) de M. Arias et de Mme Chinchilla est officiellement social-démocrate. Mais pour M. Solis, qui a été ministre dans le premier gouvernement Arias (1986-1990), il a viré au centre-droit.
Le Costa Rica, qui a décidé de ne plus avoir d’armée nationale après une guerre civile en 1948, demeure un îlot de paix et de prospérité dans une région au taux de criminalité élevé, secouée par le coup d’Etat du 28 juin au Honduras.
Il a toutefois découvert ces dernières années l’insécurité et la violence criminelle qui minent ses voisins.
Mme Chinchilla a ainsi fait de la criminalité et de la drogue les premières cibles de son discours, au même titre que la relance économique, après la chute du PIB de 1,3% en 2009 dans un pays qui a largement fondé sa prospérité sur l’afflux d’investissements étrangers.
Deux cents observateurs internationaux s’étaient placés pour le scrutin.
“Tout se passe dans l’ordre, il y a une décision civique des Costariciens de participer”, avait déclaré à la presse à la mi-journée l’ancienne ministre colombienne des Affaires étrangères Maria Emma Mejia, qui dirige une mission de 52 observateurs de l’Organisation des Etats américains (OEA).
“Aucune anomalie ne nous a été signalée”, avait-elle ajouté.