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Le major Bernard Jacquinot avait 24 ans à l’époque où Claude François a rendu son dernier soupir. Trentre-quatre ans après, il se souvient de son intervention chez la star française comme si c’était hier. A jamais il se souviendra de cette “personne électrocutée au 46 boulevard Exelmans”.
C’est avec une précision déconcertante que Bernard Jacquinot est revenu sur le déroulement des faits : “Je commence par prendre son pouls sur la carotide : aucun battement de cœur. Avec une lampe, j’éclaire ses pupilles. Elles restent fixes, dilatées, signe d’arrêt cardiaque. Pendant qu’un autre sapeur-pompier assemble le matériel de respiration artificielle, je bascule la tête de la victime en arrière pour dégager ses voies respiratoires,” avant d’ajouter, “et je commence un massage cardiaque entrecoupé d’un bouche-à-bouche. Au bout de quelques minutes, je réussis à obtenir un pouls mal frappé. L’homme parvient à émettre un profond râle suivi d’une respiration. Je dis : ‘C’est bon les gars, on l’a!’ L’un deux m’annonce alors qu’il s’agit de Claude François. Jusque-là, je ne le savais pas, car son nom ne figurait pas sur notre fiche de départ.”
Bernard Jacquinot et ses hommes auront tout fait pour sauver Claude François : “Un de mes hommes lui installe un masque à oxygène mais, à ce moment-là, j’aperçois du sang couler le long de ses lèvres : œdème pulmonaire. Le pire qui pouvait arriver. Quelques instants plus tard, le Dr Noël lui placera des électrodes sur la poitrine et lui injectera de l’adrénaline, mais rien n’y fera.”
Malgré l’espoir qui animait Bernard Jacquinot de voir Claude François reprendre peu à peu ses esprits, il perd le chanteur : “Franchement, j’y avais cru. J’étais persuadé que j’allais le sauver. Avec les défibrillateurs modernes, il serait toujours vivant. A l’époque, on ramenait à la vie une personne sur dix en arrêt cardiaque; aujourd’hui, c’est six sur dix.”
Dévasté, le Docteur Noël n’a pas eu la force “d’annoncer la mort de Claude François à sa fiancée et à son attachée de presse qui attendaient de l’autre côté de la porte”. C’est à Bernard Jacquinot qu’est revenue cette lourde tâche : “C’est la seule et unique fois de ma vie que je l’ai fait, c’est toujours le médecin qui s’en charge”. Et de conclure : “Nous, pompiers, nous avons l’habitude de masquer nos émotions mais, à l’intérieur de notre véhicule, nous avions tous les larmes aux yeux.”