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En violation des termes de l'article N° 6 de la loi organique du Parlement, et malgré les décisions de révocation et d'annulation de leur élection émanant du ministère de l'Intérieur et du Conseil constitutionnel, et publiés au Bulletin officiel, la tête de liste ainsi que le deuxième de la liste du RNI participent aux législatives du 25 novembre 2011 défiant ainsi tous les discours de moralisation de la vie politique.
« Où est alors passée cette fameuse liste du ministère de l'Intérieur ? Comment les autorités locales peuvent- elles se permettre de faire fi des décisions de la justice ? L'Etat continue à donner de mauvais signes aux citoyens qui s'attendent à une nouvelle ère politique, et cela ne peut servir que la cause des nihilistes et des poches de résistance à la marche de démocratisation », nous a déclaré un acteur politique non sans mettre à l'index les autorités locales à Safi.
Une nouvelle Constitution, une nouvelle loi organique, une mobilisation nationale pour faire aboutir les premières élections après le nouveau pacte institutionnel entre la monarchie et le peuple marocain, une ville en effervescence depuis plusieurs mois, des partis démocratiques qui se débattent pour hisser le taux de participation, et deux candidats non-éligibles dont les tracts électoraux circulent le temps de la campagne électorale pour nous rappeler qu'il y a des responsables administratifs et politiques qui ont encore du mal à faire une interprétation correcte des mots : loi, droit, et démocratie.
Pour Omar Kardoudi, tête de lise du RNI, il a fait l'objet d'une décision émanant du Conseil constitutionnel portant le n° 642/07 datant du jeudi 5 juillet 2007. Ladite décision annule son élection à la Chambre des conseillers pour achat de voix et distribution d'argent en vue d'influencer le choix des électeurs composés des membres des conseils communaux de la région Doukkala-Abda . L'enquête menée par le Conseil constitutionnel, avait révélé qu'il y avait eu achat de voix de la part d’Omar Mouhib au profit d’Omar Kardoudi, comme mentionné sur les P.V de leurs contacts téléphoniques avec certains électeurs, d'après le texte de la décision du Conseil constitutionnel.
Pour Rachid Mouhib, deuxième membre de la liste du RNI, et fils d’Omar Mouhib impliqué dans la précédente affaire d'achat des voix, il a été, à son tour, révoqué sur la base d’une décision du ministre de l'Intérieur le 5 mars 2009 pour de graves violations citées en détail sur le Bulletin officiel N° 5718 publié le 19 mars 2009 et comportant le décret n°2.09.140 révoquant Rachid Mouhib de ses fonctions représentatives en tant que président et membre du conseil communal de Larhiat dans la province de Safi.
D'après la liste des violations justifiant cette décision, la société dont la femme du président révoqué possède 50 % des actions, aurait bénéficié de plusieurs marchés et bons de commande de la commune de Larhiat, tout en exploitant la boucherie de la commune sans l'aval des autorités de tutelle. D'autre part, le rapport de l'inspection générale de l'administration territoriale avait fait état d'absence de pièces comptables justifiant certaines dépenses effectuées sous forme de bons de commande, l'absence du registre des bons de commande, le non-respect du cahier des charges réglementant la location des espaces du Moussem M'hamed Sbai, le non encaissement des frais et taxes communaux, entre autres.
Selon l'article 6 de la loi organique du Parlement, les personnes ayant fait l'objet de décisions définitives et exécutoires de révocation de leurs fonctions représentatives ne sont pas éligibles à la candidature aux élections législatives.