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C'est dire que les débats lors de ces cinq jours se focaliseront sur les stratégies de développement et les programmes de coopération à mettre en œuvre en vue d'assurer un développement local durable face à la crise mondiale.
Intervenu après les Sommets d'Abidjan en 1998, de Windhoek (2001), de Yaoundé (2003) et de Nairobi en 2006, le Sommet de Marrakech vient démontrer encore une fois et de manière claire, la capacité du Maroc à garantir aux grands événements, toutes les conditions de succès et sa détermination à faire beaucoup pour l'Afrique, sachant que le Maroc est un acteur actif et toujours omniprésent dès qu'il s'agit de soutenir les efforts de coopération Sud-Sud.
Déjà les “Africités de Marrakech” connaissent la participation de 47 pays, outre une trentaine de ministres africains, ce qui constitue, pour nombre d'observateurs, un franc succès et témoigne de la confiance placée en le Maroc et de la reconnaissance explicite de son progrès remarquable dans divers domaines.
Les deux premières journées du Sommet consacrées aux sessions thématiques seront centrées sur les stratégies locales à mettre en oeuvre à court et moyen termes face à l'actuelle crise internationale, alors qu'une quarantaine de sessions spéciales seront tenues au cours de la troisième journée du Sommet autour de diverses thématiques ayant trait au développement local en Afrique.
“Africités 5” a également un volet politique qui sera abordé lors des deux dernières journées. Il comprend une session des ministres, une réunion des maires et autorités locales et régionales ainsi qu'une rencontre de dialogue tripartite entre les ministres, les maires et les partenaires au développement.
Lors de ces sessions, ministres, maires et autorités locales procéderont à l'évaluation de la mise en œuvre des résolutions et recommandations des précédents Sommets et à l'examen des propositions émises lors de l'édition de Marrakech par les sessions thématiques et spéciales.
Organisés tous les trois ans alternativement dans les différentes régions d'Afrique, les Sommets Africités constituent une plate-forme essentielle de dialogue et de réflexion stratégique sur la décentralisation, la gouvernance et le développement territorial en Afrique.
L'un des moments forts de ce conclave a été la séance d'ouverture rehaussée par un message Royal adressé aux participants et dans lequel le Souverain a réitéré l'attachement du Maroc au processus onusien pour le règlement du conflit régional artificiel autour du Sahara marocain, sur la base de l'Initiative d'autonomie et dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale.
SM le Roi a souligné également que dans le cadre du raffermissement et de l'ancrage de la démocratie locale et de la bonne gouvernance territoriale, le Maroc compte "instaurer une régionalisation avancée, englobant toutes les régions du Royaume, dont au premier chef, les provinces du Sahara marocain".
Par ailleurs, dans une allocution de circonstance, le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa a mis en exergue l'appel adressé par le Maroc aux pays africains, les invitant à unir le rang des collectivités et gouvernements locaux du continent dans la perspective de relever les défis imposés par la crise économique internationale.
Le ministre a estimé également que les collectivités locales sont les plus touchées par cette crise en raison de l'imbrication de leurs programmes de développement, notant que la crise freine les ambitions des collectivités locales quant au développement de leurs services, surtout que ces dernières pâtissent de la faiblesse de leurs ressources financières, humaines et du déficit en équipements et en infrastructures de base.
M. Benmoussa s'est dit en faveur d'une fédération des efforts de l'ensemble des acteurs pour soutenir la coopération et la solidarité entre collectivités et gouvernements locaux du Continent africain.
Au sujet du “Sommet des Africités”, le ministre a indiqué que cette édition témoigne de l'intérêt porté par les pays africains aux questions internationales d'intérêt commun et aux défis et enjeux actuels de la conjoncture internationale marquée par des évolutions profondes.
Concernant l'organisation des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA), M. Benmoussa a fait observer qu'elle sert de structure essentielle à soutenir et à renforcer à travers la mobilisation de tous les moyens possibles.
Il a, en outre, rappelé les grands chantiers ouverts par le Maroc ayant pour ambition la modernisation de son économie nationale, son intégration dans les espaces de libre-échange, la création de richesses et d'emploi et la consécration de l'approche genre participative.
Evoquant les collectivités locales, M. Benmoussa a expliqué que, de par les potentialités et les ressources financières mises à leur disposition, celles-ci sont capables de proposer des solutions efficaces en matière d'emploi et de lutte contre les répercussions locales de la crise internationale.
Le Secrétaire général de l'organisation Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA), Jean-Pierre Elong Mbassi, a estimé, quant à lui, que la coopération entre les collectivités locales africaines est seule susceptible de promouvoir le développement économique et social dans le Continent africain.
M. Mbassi a mis l'accent aussi sur la nécessité pour les collectivités locales de s'ouvrir sur l'ensemble des pays africains en vue de transcender toutes les difficultés imposées, faisant savoir que la promotion d'une économie forte dans n'importe quel pays africain passe nécessairement par la consolidation de l'économie locale.
Pour une mise en oeuvre optimale de cette décentralisation au sein des villes africaines, Elong Mbassi a préconisé l'établissement d'une coopération et d'un partenariat fructueux entre les gouvernements locaux, les collectivités locales et les citoyens.
Le secrétaire général de la CGLUA a, d'autre part, déploré que les collectivités locales des pays en développement soient les plus exposées, de manière directe, aux effets négatifs résultant des changements climatiques même si l'Afrique n'est nullement responsable d'une telle situation.
Les problèmes dont souffrent les collectivités locales dans certains pays africains résident dans la gestion irrationnelle de la chose locale et dans l'absence de ressources humaines compétentes et novatrices, a estimé, pour sa part, le maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, plaidant en faveur de l'adoption d'une gestion "transparente" et "participative" en vue de réaliser le développement escompté de ces collectivités.
Ababacar Sall a souligné également la nécessité d'impliquer et de mobiliser tous les citoyens aux côtés des autorités et des collectivités locales en vue de la mise en place d'un système de décentralisation efficient.