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Ce sera le cas à Casablanca mardi 5 octobre courant. C'est également le cas des enseignants et élèves de l'école Ourkide Belmhamad à Tounfit qui observent un sit-in illimité depuis le 27 septembre pour dénoncer le manque d'enseignants et les sureffectifs des classes. Selon ces derniers, l'école dispose seulement de neuf instituteurs pour 352 élèves. Ces apprenants sont admis au collège sans avoir suivi un cursus au niveau des cinquième et sixième années qui ont tout simplement disparu du programme de l'école, faute d'enseignants.
Pour Said Akoui, président de l'Association des parents d’élèves de l'école Ourkide Belmhamad, ce problème ne date pas d'aujourd'hui. « Il remonte à 2006 et depuis rien n'a été fait. On a eu droit seulement à des promesses faites à droite et à gauche par les responsables. Mais la situation a tellement perduré qu'elle devient insupportable. Nos enfants sont envoyés au collège sans avoir suivi un cursus scolaire normal», nous a-t-il déclaré.
Mais pourquoi la solution à ce problème a-t-elle pris autant de temps ? M. Akaoui pense que c'est difficile d’apporter une réponse fondée. Mais il n'exclut pas l'hypothèse d'un règlement de comptes après la fronde menée par les habitants contre l'ancien délégué de l'Education nationale.
Il a, par ailleurs, indiqué que les grévistes revendiquent l'intervention des autorités compétentes pour combler le déficit d'enseignants et améliorer les conditions de travail au sein dudit établissement. A ce propos, il nous a expliqué que les canalisations des égouts passent à l'intérieur de l'école et que cette dernière ne dispose pas de gardien depuis une vingtaine d'années.
La décision de débrayer a été prise "après l'échec des tentatives de dialogue avec les responsables locaux du ministère de l'Education nationale", a poursuivi M. Akaoui.
"Nous n'excluons pas la possibilité d'intensifier notre mouvement de protestation si le département de tutelle ne réagit pas", a-t-il affirmé avant d'ajouter : « D'ailleurs, une marche avait été prévue pour le 28 septembre devant le siège de la préfecture de Médilt à 87 km de Tounfit, avec la participation des instituteurs, des élèves, des parents, des présidents de la commune de Tounfit centre et de Sidi Yahia O'youssef, ainsi que des élèves et parents d'élèves d'autres lycées. Mais elle a été annulée au dernier moment suite aux sollicitations du délégué provincial du ministère à Midelt. Et depuis lors, on attend toujours que ses promesses deviennent réalité», a-t-il conclu.
Le mécontentement du corps enseignant à Tounfit semble avoir déteint sur celui de l'Académie de Casablanca. Cinq syndicats, à savoir la FDT, l'UMT, la CDT, l'UNTM et UGTM, ont appelé à une grève provinciale, mardi 5 octobre, pour protester contre l'opération de redéploiement organisée au niveau de la capitale économique.
Les cinq syndicats reprochent aux responsables de l'AREF le non-respect de leurs engagements concernant le traitement du problème du déficit en enseignants dans les délais impartis et la réduction du nombre d'enseignants et de personnels pédagogiques au niveau de la région, notamment à Nouaceur et Médiouna. Les syndicalistes critiquent également le redéploiement pour la énième fois du personnel en surnombre, violant ainsi l'accord conclu avec les partenaires sociaux. Cette situation a induit, selon les cinq syndicats, une surcharge des classes et la privation de beaucoup d'enfants de l'opportunité d'être scolarisés dans les conditions requises.
A cet effet, les cinq syndicats ont affirmé leur rejet catégorique de l'actuelle opération de redéploiement et demandent aux responsables de l'Académie de revenir sur leur décision.