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Près d’une entreprise sur quatre indique avoir des incertitudes sur l’évolution future de la productionSelon l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque centrale de novembre dernier, par branche, la baisse de la production serait attribuable au repli enregistré dans la branche «chimie et parachimie» et plus particulièrement dans l’«industrie chimique».
Les données recueillies font ressortir en revanche une augmentation de la production dans l’«électrique et électronique» et une stagnation dans les autres branches; tandis que la hausse des ventes se serait reflétée dans toutes les branches d’activité hormis l’«agroalimentaire » où elles se seraient repliées.
En ce qui concerne les commandes, les résultats de l’enquête – qui sont établis sur la base d’un taux de réponse de 63% - montrent qu’elles auraient accusé, d’un mois à l’autre, une baisse, recouvrant des replis dans l’«agroalimentaire» et dans la «chimie et parachimie» et des accroissements dans le «textile et cuir», la «mécanique et métallurgie» et l’«électrique et électronique ».
En conséquence, l’institution publique estime que «les carnets de commandes se seraient situés à un niveau inférieur à la normale dans toutes les branches à l’exception de l’«agroalimentaire» et de la «mécanique et métallurgie» où ils auraient été à un niveau normal».
Les industriels sont toutefois optimistes pour les trois prochains mois. En effet, à l’exception de l’«agroalimentaire», la «mécanique et métallurgie» et l’«électrique et électrique» où ils s’attendent à une stagnation de la production, ces derniers anticipent une hausse de la production et des ventes dans toutes les branches d’activité.
Pour autant, l’enquête de Bank Al-Maghrib, qui a été menée du 2 au 31 novembre 2024, révèle que près d’une entreprise sur quatre indique des incertitudes quant à l’évolution future de la production.
Dans le détail, la production de la branche «agroalimentaire» aurait stagné et le TUC se serait situé à 69% ; tandis que les ventes se seraient repliées, aussi bien sur le marché local qu’étranger, et les commandes auraient baissé, avec un carnet qui se serait situé à un niveau normal.
Dans cette branche, les chefs d’entreprise s’attendent à une stagnation de la production et une hausse des ventes au cours des trois prochains mois. Près d’un tiers (31%) des entreprises déclarent cependant des incertitudes quant à l’évolution future de la production.
La production de la branche «textile et cuir» aurait de son côté enregistré une stagnation, recouvrant une progression dans l’«industrie textile» et une baisse dans l’«industrie de cuir et de la chaussure» et dans l’« industrie de l'habillement et des fourrures», a constaté BAM indiquant que le TUC se serait ainsi établi à 80%.
Quant aux ventes, elles auraient affiché une hausse dans l’ensemble des branches hormis l’«industrie de l'habillement et des fourrures » où elles se seraient repliées.
Il est à noter que les commandes auraient connu une progression, recouvrant une hausse dans l’«industrie de cuir et de la chaussure», une stabilité dans l’«industrie de l'habillement et des fourrures» et une baisse dans l’«industrie textile» ; tandis que les carnets de commandes se seraient situés à un niveau inférieur à la normale.
D’après l’institution, «pour les trois prochains mois, les industriels s’attendent à une hausse de la production et des ventes », mais que « 25% des entreprises signalent des incertitudes quant à l’évolution future de la production et 43% pour ce qui est des ventes ».
Dans la branche «chimie et parachimie», il ressort que la production aurait affiché une baisse et le TUC se serait établi à 77%. Les ventes auraient marqué une progression, recouvrant une hausse sur le marché local et une baisse sur le marché étranger, tandis que les commandes auraient accusé une baisse avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale.
Optimistes, les industriels s’attendent quand même à une hausse de la production et des ventes au cours des trois mois à venir.
Toujours selon BAM, la production de la «mécanique et métallurgie» aurait stagné en novembre dernier et le TUC se serait établi à 89%. Durant la même période, les ventes auraient progressé tant pour le marché local qu’étranger, tout comme les commandes auraient augmenté, avec des carnets qui se seraient situés à un niveau normal.
Pour les trois prochains mois, les industriels anticipent une stagnation de la production et une hausse des ventes, alors que plus d’un quart (26%) des entreprises indiquent des incertitudes quant à l’évolution future de la production.
Quant à la production de la branche «électrique et électronique», elle aurait en parallèle augmenté et le TUC se serait situé à 82%.
Les ventes auraient enregistré une hausse reflétant un accroissement des expéditions à l’étranger et un recul des ventes locales, tout comme les commandes auraient progressé avec un carnet de commandes qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale.
Pour les trois prochains mois, les industriels s’attendent à une stagnation de la production et une hausse des ventes. A noter que 43% d’entre eux signalent des incertitudes sur l’évolution future de la production
Alain Bouithy