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En effet, Mustapha Ramid a limogé mardi Makram Aouad, membre du Conseil national du SDJ, de son poste de chef du secrétariat-greffe de Benahmed.
Cette décision, prise pour des raisons syndicales, selon Alaoui Charifi, membre du Bureau national du SDJ, s’ajoute à celle prise à l’encontre d’un autre membre dirigeant de ce syndicat majoritaire dans le secteur pour les mêmes raisons. Il s’agit de Taoufik Borch, membre du Conseil national du SDJ et du Conseil national de la FDT. Il avait déjà sanctionné en 2013 Fakhreddine Benhaddou, secrétaire général adjoint du Syndicat et l'avait démis de ses fonctions en tant que responsable du secrétariat-greffe du tribunal de première instance de Ksar El Kébir, parce qu'il avait pris part à un mouvement de protestation contre le ministre du PJD venu inaugurer le nouveau siège dudit tribunal.
Le ministre pjdiste a récemment sanctionné un fonctionnaire non syndicalisé arguant qu’il n’a pas pu assurer les audiences lors de la grève du SDJ observée février dernier. Il s'agit d’Ouaggari Mohamed, ancien responsable du secrétariat-greffe à Essaouira.
Le SDJ affirme, par ailleurs, via un communiqué de presse diffusé hier, qu’il a reçu une invitation du ministre de la Justice et des Libertés pour poursuivre le dialogue sur un point unique, à savoir le redéploiement des fonctionnaires.
« Même si nous avons été surpris par cette invitation et par son timing surtout que le ministre avait récemment suspendu le dialogue et annulé une séance qui était prévue le 22 avril 2015, le Bureau national lui a adressé une lettre lui proposant de modifier l’ordre du jour en ajoutant des points ayant trait aux revendications urgentes du syndicat », a souligné la même source. Et de préciser: «Mais notre surprise était grande de voir le ministre rejeter cette proposition et s’attacher à ne discuter que la question du redéploiement des ressources humaines, ce qui a poussé le Bureau national à confirmer son refus de principe d’une telle opération».
Pour le SDJ, les objectifs visés par le ministère à travers cette opération ne consistent en rien d’autre qu’à malmener les militants du syndicat et le redéploiement pourrait se révéler l’arme idoine pour les châtier en les transférant eux et leurs familles vers des zones éloignées.
Le SDJ a, par ailleurs, rejeté les critères adoptés par le ministère pour évaluer le manque de fonctionnaires dans les tribunaux du Royaume. Ainsi, le syndicat considère-t-il que le nombre de dossiers soumis à un tribunal n’est pas un critère objectif pour mesurer les besoins, car « il y a des dossiers qui ne nécessitent pas l’intervention des greffiers, alors qu’il y a des dossiers qui n’attendent qu’à être jugés, et nous ne rendons pas les jugements, et il y a des dossiers qui attendent des expertises que nous n’effectuons pas», a fait savoir la même source.
Le SDJ affirme également que les tribunaux souffrent d’une insuffisance de jugements et non de problèmes de traitement des dossiers. C’est pour cette raison qu’il a appelé le ministère de la Justice et des Libertés à combler ce déficit par le recrutement de juges «afin de trancher les dossiers et les doléances des citoyens au lieu d’imputer le cumul des dossiers aux fonctionnaires».
Par ailleurs, le Bureau national du SDJ a exprimé «son étonnement quant aux tâtonnements et au manque de responsabilité dont le ministère de la Justice a fait montre lors du dialogue sectoriel qui est devenu l’otage des décisions individuelles qui ne prennent pas compte des intérêts du secteur et de ses fonctionnaires».
Les relations entre le SDJ et le ministère de la Justice et des Libertés sont sous tension depuis trois ans.
Depuis le début de ce mois, le syndicat a mené une campagne de protestation contre Mustapha Ramid et observé deux sit-in dans tous les tribunaux du Royaume et une grève nationale qui a paralysé l’ensemble du secteur. Le SDJ a également pris massivement part à la marche organisée samedi dernier par la FDT pour protester essentiellement contre « les abus de Ramid ».