-
Dépasser 1,5°C de réchauffement, même temporairement, aurait des conséquences "irréversibles"
-
L'explosion des paris en ligne affole au Brésil
-
Un musée retrouve une oeuvre d'art à la poubelle
-
En Corée du Sud, la lutte contre l'oubli de femmes forcées à se prostituer pour l'armée US
-
La musique adoucit les moeurs et fait pousser les champignons
Ces chercheurs n'ont pas pu prouver que le vaccin était directement responsable de l'évolution de ces souches plus virulentes. Le phénomène d'évolution des microbes qui deviennent résistants aux antibiotiques n’est pas clair non plus, relèvent-ils. Mais cette recherche montre la forte corrélation entre la vaccination et le développement de souches du virus de Marek qui sont devenues, avec le vaccin, beaucoup plus dangereuses pour les volailles. Avant les vastes campagnes de vaccination pour protéger les élevages, cette maladie n'était pas mortelle et sa contagion était beaucoup plus lente, rappellent ces scientifiques. "Notre étude démontre que l'utilisation de vaccins imparfaits peut promouvoir l'évolution de souches virales agressives qui font courir un plus grand risque aux individus non vaccinés", a résumé le professeur Nair, rapporte l’AFP.
Mais ce phénomène n'a été observé, jusqu'à présent, qu'avec des vaccins contre des agents pathogènes affectant les animaux. Les vaccins humains actuels sont "parfaits", permettant à la fois de protéger les personnes contre les virus et d'empêcher la transmission. "Quand un vaccin fonctionne parfaitement comme ceux contre la variole, la polio ou la rougeole pour les enfants, les sujets vaccinés sont non seulement protégés, mais ils ne transmettent pas le virus aux non-vaccinés", a souligné Andrew Read, professeur de biologie et d'entomologie à Penn State University, un autre coauteur.
Ces vaccins sont conçus pour reproduire une forte réaction immunitaire que le corps humain développe naturellement après avoir été exposé à ces maladies.
Mais il y a une inquiétude pour les futurs vaccins actuellement en développement contre Ebola, le paludisme ou dans le futur, contre le VIH, le virus responsable du sida, ont estimé ces scientifiques.
Dans la mesure où il est quasiment impossible de développer une immunité naturelle totale contre ces infections, il est probable que les premiers vaccins efficaces qui seront produits seront "imparfaits" avec un risque d'intensifier la virulence de ces virus, estiment les chercheurs.
Mais ils s'accordent à dire avec d'autres scientifiques qu'un vaccin même "imparfait" sera mieux que rien et représentera malgré cela une percée très importante contre ces maladies dévastatrices.