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Ce spécialiste et son équipe ont en effet modélisé en 3D les dents de 41 espèces de multi tuberculés. Ils en ont ainsi conclu que plus ces espèces se diversifiaient et évoluaient, plus elles avaient tendance à développer des “bosses” sur les molaires, au détriment de leurs prémolaires tranchantes qui devenaient de moins en moins proéminentes au fil du temps. “Ces mammifères ont été capables d’évoluer rapidement en termes de nombre d’espèces, de taille et de formes de dents, ce qui a influencé ce qu’ils pouvaient manger”, estime-t-il cité par l’AFP. Ce serait en développant et en multipliant les bosses (“tubercules”) situées à la surface de leurs molaires que les différences espèces de multi tuberculés auraient si bien réussi.
En effet, en adaptant leurs dents, ces animaux ont progressivement pu se nourrir des plantes à fleurs (Angiospermes) qui commençaient à se généraliser à la surface de la Terre. Lorsqu’elles sont apparues, il y a 140 millions d’années, les multi tuberculés qui ne pesaient que quelques grammes et qui avaient la taille d’une souris depuis 3 millions d’années se sont alors mis à grandir. Certaines espèces ont même atteint la taille d’un castor pesant jusqu’à 5 kilogrammes. Ces animaux avaient tout intérêt à multiplier les tubercules de leurs dents car leur mâchoire ne leur permettait de mâcher qu’en effectuant de frottement dentaire d’avant en arrière. En bénéficiant de plusieurs tubercules, il devenait plus facile pour eux de broyer les végétaux.
Au final, alors que les carnivores ont une structure dentaire assez simple, avec environ 110 “bosses” par rangée de dents, celle des multi tuberculés est devenue de plus en plus complexe. Certaines espèces ont affiché jusqu’à 348 bosses par rangée de dents, souligne le chercheur. Après l’extinction des dinosaures, primates, ongulés et rongeurs ont fini par prendre le dessus sur les multi tuberculés, moins compétitifs. Ces derniers se sont à leur tour éteints voici 34 millions d’années.