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La Marche verte est née d’un rêve, celui du Roi Hassan II qui a fait le pari d’un peuple prêt à se mobiliser pour une cause. « Les jeunes Marocains choyés par le progrès sont-ils les mêmes que leurs pères ? Iraient-ils au-devant des chars ? », s’interrogeait le Roi défunt dans « Mémoire d’un Roi » alors qu’il n’en finissait pas de préparer dans une incroyable confidentialité la marche d’un peuple et d’un pays au nom de la dignité et de la liberté.
Cet événement à la fois pacifique, politique et géostratégique marque le retour des Marocains à la chose politique. En ces temps-là, il ne faisait guère bon de s’engager.
Pourtant, les masses se sont mobilisées autant que les partis politiques dans une belle unanimité et surtout pas celle qui tue et étouffe les rêves de démocratie. En marchant vers le Sahara, ces hommes et ces femmes ont permis par leur foi, leur mobilisation, leur élan –probablement sans vraiment le savoir- l’amorce du processus démocratique. Et même si des années blanches et sèches allaient suivre, des rêves de démocratie allaient être interdits et les expressions de la volonté populaire confisquées, le mouvement, la dynamique étaient désormais engrangés.
En ces années de désaffection politique, l’on dit, souvent par paresse intellectuelle, que les Marocains ne croient en rien. Rien n’est plus faux. La mobilisation ne peut être portée que par une vraie cause –liberté, dignité, démocratie, développement- et les citoyens de ce pays ont toujours porté haut leurs convictions. C’est aussi autour du rêve et de l’utopie que la politique se construit. Tant il est vrai que la passion et l’intensité gargarisent les foules et mobilisent les masses. Que mille fleurs fleurissent, disaient les Chinois. Que mille marches s’ébranlent, peuvent répondre les Marocains comme en écho…