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Cette dernière est tombée en panne quelques jours durant et, du coup, les services concernés à la gare de Rabat-Agdal étaient aux abonnés absents. Ils ne faisaient que temporiser provoquant l’ire des passagers livrés à eux-mêmes. Chaque fois qu’ils se présentaient au guichet, c’est pour s’entendre dire que le problème sera réglé incessamment. «Il était temps, car je devais renouveler mon abonnement le 1er février dernier et depuis j’ai dû voyager à tarif complet», avance une passagère avec une pointe d’agacement. Et d’ajouter : «Ils auraient pu trouver une solution d’appoint puisque ce n’est pas la première fois ni sûrement pas la dernière que ce genre d’incident se produit. Alors à quand la prochaine panne?»
Il faut dire que ces services n’en sont pas à leur premier coup d’essai. C’est déjà arrivé par le passé. Une machine qui tombe en panne, rien d’anormal. Mais ce qui l’est par contre, c’est de ne pas parer au plus urgent afin de préserver le bien-être des usagers. Ces derniers souffrant déjà de toutes les incommodités que provoque la «navette » se passeraient bien d’un tel désagrément. A ce niveau, plusieurs questions ne manquent pas de se poser vu les données en présence. Il ne s’agit pas d’une petite entreprise mais bien de l’Office national des chemins de fer (ONCF) ; un géant de l’économie marocaine qui brasse des milliards de dirhams et affiche de grandes ambitions. Les chiffres sont fort éloquents, attestant de la bonne santé de l’établissement. A titre d’exemple, un chiffre d’affaires en 2010 de 3,25 milliards de dirhams, plus de 30 millions de voyageurs dont 3 millions d’abonnés qui l’empruntent chaque jour matin et soir. Et, cerise sur le gâteau, un projet fort ambitieux, le train à grande vitesse (TGV) qui pointe son nez à l’horizon 2015 et qui a nécessité un investissement de 20 milliards de dirhams. Il y a fort à craindre. Des projets à la pointe de la technologie ne devraient pas souffrir d’un malheureux grippage de machine…
Force est de constater qu’un bureau à même de recueillir les plaintes et les doléances des passagers aura beaucoup à faire ; les prestations de l’Office prêtant parfois à la critique. Entre les stations non annoncées à bord du train, l’absence quasi-totale parfois, de climatisation (notamment en période estivale) en passant par le nombre de places insuffisantes, la liste est loin d’être exhaustive.
Les consommateurs continuent à subir l’arbitraire de la position dominante de certains opérateurs publics et privés. Pour essayer de remédier à cet état de fait, un texte de loi 31-08 pour la protection des consommateurs a bien été promulgué et est entré en vigueur depuis le 7 avril dernier. Il demeure toutefois sans conséquence faute de lois organiques pour sa mise en application réelle.