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Percées diplomatiques et développement tous azimuts
Autre contradiction et pas des moindres, le nombre de cas déférés devant la justice. En effet, si le porte-parole du gouvernement a fait état du défèrement de 233.000 personnes devant les services de la justice dont 9.400 mineurs, le ministre de l’Intérieur a avancé par contre 508.000 cas et un taux d’élucidation de 85% dans des délais très courts, taux confirmé par le ministre de la Communication.
Comment peut-on expliquer cette contradiction entre les chiffres présentés par deux membres du même gouvernement ? Le taux de criminalité est-il en baisse ou en hausse ? Ces contradictions remettent-elles en cause la fiabilité des statistiques émanant du ministère de l’Intérieur ? Les questions sont nombreuses, mais les réponses manquent, laissant les citoyens dans la confusion et la méfiance.
Des contradictions risquent encore de jeter l'opprobre sur des statistiques maintes fois pointées du doigt. En effet, pour certains experts, les statistiques sur la criminalité tenues par le ministère de l’Intérieur sont parcellaires et peuvent émettre des messages contradictoires. Certains font même dire que ces statistiques ne reflètent pas les vraies tendances de la criminalité. D’après eux, elles sont le résultat de l'enregistrement des procès-verbaux dressés par la police et la gendarmerie, ce qui ne représente qu'une petite partie du phénomène. Ceci d’autant plus qu’en l’absence de centres de recherches spécialisés ou d’observatoires de la criminalité, seuls les chiffres émanant des sources officielles, à savoir le ministère de l’Intérieur, la Direction générale de la sécurité nationale et la gendarmerie Royale, font foi.
Les experts reprochent également à ces statistiques d’être un fourre-tout où les meurtres et les viols sont placés au même niveau que les escroqueries, les usages de stupéfiants, etc. Une construction acrobatique qui mélange toutes sortes d’éléments qu’on secoue pour en ressortir « le taux de la criminalité». Nos sources estiment qu’il est temps de mettre en place une nouvelle base de données qui devra permettre d’offrir une «photographie» globale de la criminalité au niveau national, susceptible de permettre une analyse objective, loin de toute communication orientée dans l’objectif de positiver les politiques de sécurité mises en place par les pouvoirs publics.