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“J’espérerais être en position de reconnaître un Etat palestinien mais il doit d’abord en exister un, donc je pense que c’est un peu prématuré”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères suédoise, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE Carl Bildt. Il a expliqué que “les conditions ne sont pas encore là” pour une telle reconnaissance. Les chefs de la diplomatie des 27 membres de l’UE s’entretenaient pour trouver un moyen de se coordonner avec les Etats-Unis afin de pousser Israéliens et Palestiniens à reprendre les pourparlers sur la paix.
Carl Bildt a estimé que le projet palestinien est “clairement un acte provoqué par la situation difficile (des Palestiniens NDLR) qui ne voit aucune issue”.
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a appelé mardi à une relance “urgente” des négociations de paix, afin de parvenir à la création d’un Etat palestinien, avant de s’entretenir mardi soir à Amman avec le président palestinien Mahmoud Abbas et rencontrer mercredi les dirigeants israéliens.
La France souhaite une relance des négociations de paix afin de parvenir à la création d’un Etat palestinien, déclare mardi le chef de la diplomatie française dans une interview publiée par le quotidien palestinien Al-Qods.
“Je souhaite insister sur l’urgence d’une relance des négociations pour aboutir à la création d’un Etat palestinien, malgré les difficultés. Il faut trouver les moyens de surmonter l’impasse actuelle”, explique M. Kouchner. Il dit vouloir convaincre les responsables palestiniens “qu’il est maintenant temps de mettre fin aux divisions, de se regrouper pour construire ensemble l’Etat et négocier l’accord de paix”.
“Je m’adresserai aux responsables israéliens pour leur dire que l’Autorité palestinienne et son chef, Mahmoud Abbas, est leur partenaire pour la paix”, ajoute le ministre français.
Les Palestiniens ont récemment fait part de leur intention de demander à l’ONU de reconnaître un Etat palestinien indépendant afin de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix, une démarche contre laquelle a mis en garde Israël.
Les négociations achoppent sur le contentieux des colonies, les Palestiniens réclamant d’abord un arrêt total des implantations en Cisjordanie occupée tandis que le gouvernement Netanyahu n’offre qu’un gel partiel et réclame une reprise des discussions “sans condition préalable”.
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, veut encourager Mahmoud Abbas à rester président de l’Autorité palestinienne et les dirigeants israéliens à retrouver le chemin de la paix.
Cette visite - sans déplacement à Gaza - intervient sur fond de pessimisme quant à une relance du processus de paix. Elle se situe dans un contexte d’accélération de contacts de la France avec les acteurs de la région. “Il faut parler à tout le monde et montrer que la France reste engagée en faveur d’une reprise du processus de paix”, souligne-t-on à Paris.
Ces derniers jours, le président français Nicolas Sarkozy a tour à tour reçu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président syrien Bachar al-Assad. Il a multiplié les appels téléphoniques à Mahmoud Abbas, qui ne souhaite pas se représenter à la tête de l’Autorité palestinienne, menaçant même, faute de progrès, de démissionner.
“Il faut reparler avec Mahmoud Abbas, et que d’abord le président palestinien ne démissionne pas”, a souligné Bernard Kouchner. Le ministre rencontrera aussi son homologue Riyad Malki et le Premier ministre Salam Fayyad.
Le désarroi de Mahmoud Abbas, chef du Fatah, dont l’autorité se limite à la Cisjordanie et dont les relations conflictuelles avec le Hamas qui contrôle Gaza perdurent, est apparu lorsque les Etats-Unis ont semblé reculer sur leur exigence d’un gel des colonisations israéliennes. Le crédit de Barack Obama en est écorné et la France devrait aussi inciter Mahmoud Abbas à conserver des liens étroits avec Washington, selon un diplomate.