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Bruxelles évoque le risque d'une récession dans la zone euro en 2012


AP
Samedi 12 Novembre 2011

Bruxelles évoque le risque d'une récession dans la zone euro en 2012
La zone euro pourrait entrer l'an prochain dans une "récession profonde et prolongée", a averti jeudi la Commission européenne, alors que l'Italie profitait de son côté d'une légère accalmie sur les marchés, le taux de ses obligations à dix ans s'inscrivant en baisse.
La croissance devrait s'établir à seulement 0,5% du produit intérieur brut (PIB) dans la zone euro en 2012 (0,6% dans l'UE), selon la Commission, qui tablait encore au printemps sur une progression de 1,8% pour l'an prochain. "Cette prévision est en fait un dernier appel au sursaut", a déclaré Olli Rehn, commissaire européen aux affaires monétaires. "La croissance s'est arrêtée en Europe et nous pourrions connaître une nouvelle phase de récession."
La Commission s'attend au retour à une "croissance lente" d'environ 1,5% d'ici à 2013. Pour la France, elle envisage une croissance de 0,6% pour 2012 et 1,4% en 2013.
L'exécutif européen reconnaît pour la première fois l'éventualité d'une récession forte dans la zone euro, un scénario noir qui pourrait durement frapper l'économie mondiale. Une "récession profonde et prolongée associée à la poursuite des turbulences sur les marchés ne peut être exclue", souligne-t-elle.
La révision des perspectives de croissance dans la zone euro intervient alors que la crise de la dette menace désormais de s'étendre à l'Italie, troisième économie du groupe de 17 pays partageant la monnaie unique.
Le taux des obligations italiennes à dix ans a baissé jeudi revenant à des niveaux considérés comme soutenables. Ils avaient dépassé allègrement les 7% la veille, suscitant l'inquiétude des marchés qui craignent de voir Rome suivre le chemin de la Grèce, de l'Irlande et du Portugal, contraints de demander une aide extérieure.
Les spéculations sur le remplacement du président du Conseil Silvio Berlusconi par l'économiste et ancien commissaire européen à la concurrence Mario Monti ont contribué à calmer les investisseurs jeudi, mais les taux italiens restent plus élevés qu'il y a encore une semaine. Le président Giorgio Napolitano a assuré mercredi que Silvio Berlusconi céderait le pouvoir après l'adoption au Parlement, peut-être dès samedi, de réformes économiques exigées par l'Union européenne.
En Grèce, l'ancien vice-président de la Banque centrale européenne Lucas Papadémos a été nommé jeudi Premier ministre en remplacement du socialiste Georges Papandréou à l'issue de quatre jours de tractations sur la formation d'un gouvernement de coalition par intérim.
M. Papadémos a aussitôt lancé un appel à l'unité et promis de rechercher la coopération des différents partis afin de préserver son pays de la faillite et d'assurer son maintien dans la zone euro. "L'économie grecque est toujours confrontée à d'énormes problèmes malgré les grands efforts qui ont été déployés en faveur de la réforme fiscale", a-t-il dit. Mais "la participation de notre pays à la zone euro est une garantie pour la stabilité monétaire du pays."
Au Portugal, le Parlement a commencé jeudi à débattre d'un nouveau plan d'austérité. Le gouvernement de centre-droit du Premier ministre Pedro Passos Coelho avance que les mesures d'austérité incluses dans son projet de loi de Finances pour 2012 sont inévitables.
Le Parti socialiste, principale formation de l'opposition, a approuvé les termes du plan, et le gouvernement dispose d'un soutien suffisant pour obtenir l'adoption de ses propositions au Parlement le 30 novembre.
M. Passos Coelho a affirmé jeudi qu'il ne reculerait pas sur les nouvelles mesures d'austérité, qui mêlent hausses d'impôts et baisses des salaires et des dépenses. "Personne ne sera épargné dans la promulgation de ce programme budgétaire", a-t-il déclaré aux députés. Le Premier ministre portugais a précisé vouloir réduire les dépenses publiques à 43% du PIB annuel en 2014, contre 50,6% actuellement. Par ailleurs, le commissaire européen aux affaires monétaires Olli Rehn a prévenu que si cinq Etats -Belgique, Chypre, Hongrie, Malte et Pologne- ne mettaient pas rapidement en oeuvre des mesures supplémentaires de contrôle budgétaire, il emploierait les nouveaux pouvoirs de sanction qui devraient entrer en vigueur d'ici à la mi-décembre. "En ce qui me concerne, je commencerai à utiliser dès le premier jour les nouvelles règles relatives à la gouvernance économique", a-t-il averti.
Les sanctions prévues pour les pays dépassant les limites fixées de déficit budgétaire et d'endettement seront davantage automatiques afin de prévenir une aggravation de la crise de la dette.


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