Le chef de file des séparatistes ne peut se rendre en Espagne
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Si la direction du mouvement séparatiste n’a pas encore annoncé, officiellement, la participation de son chef, il n’en demeure pas moins que les médias proches de cette direction la confirment, occultant les anciens ennuis judiciaires qui pourraient empêcher le successeur de Mohamed Abdelaziz de prendre part à la réunion, à moins que les autorités judiciaires ne ferment les yeux sur les affaires d’esclavagisme et de viol pour lesquelles Brahim Ghali est poursuivi.
Rappelons que l'affaire remonte à 2007 lorsqu’une jeune Sahraouie du nom de Soltana Bent Bilal, avait déposé plainte pour esclavagisme contre Brahim Ghali. En décembre 2008, un juge du haut tribunal de l’Audience nationale espagnole qui avait pris en main le dossier après une juridiction à Murcie (extrême sud), l’avait convoqué pour entendre sa version. Brahim Ghali avait pris la poudre d’escampette pour se retrouver à Alger en sa qualité d’« ambassadeur ». Un poste qu’il a gardé jusqu’à sa désignation par l’Algérie, à l’issue de la mascarade de ce que le DRS appelait le 14e congrès de décembre 2015, en tant que secrétaire de l’organisation politique du Polisario.
Selon des sources proches du dossier, des Espagnols ont mené, bien avant l’annonce de la date de la conférence de la Coordination européenne, et mènent encore, dans les coulisses, une campagne de lobbying en vue de faciliter la présence de Ghali.
En attendant une confirmation de cette présence, la Coordination européenne, face à cette position d’incertitude du Front, n’a pas encore mentionné une éventuelle intervention de Brahim Ghali au cours de cette conférence.
Ne pas y assister serait un sérieux revers pour lui et cela équivaudrait à le priver d’une tribune internationale. En revanche, sa présence annoncerait, non seulement un changement de position de l’Espagne, jusque-là proche du Maroc sur l’affaire du Sahara, mais également discréditerait la justice de ce pays.
Mais une question s’impose : Ghali prendra-t-il le risque de se faire arrêter à sa descente d’avion en Espagne ?