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Organisée par le Forum international “Tamuda Bay” pour la culture, le patrimoine et le tourisme et l’Association “Femme productrice”, en présence d’universitaires et d’élus, la conférence a été l’occasion pour les participants de passer en revue les étapes historiques et les tournants les plus marquants de la question du Sahara marocain depuis l'indépendance.
Ils se sont ainsi arrêtés sur les tournants majeurs de cette question nationale, depuis la glorieuse Marche Verte, jusqu'à la présentation du plan marocain d'autonomie au Sahara et la reconnaissance internationale à grande échelle de la souveraineté du Royaume sur son Sahara, en plus de la décision de plusieurs pays d’ouvrir des consulats dans les provinces du Sud du Royaume.
Dans ce sens, le directeur de l'Espace de la mémoire historique de la résistance et de la libération de Tétouan, Adil Dakdaki, a présenté une lecture chronologique de la question du Sahara marocain depuis les années 1960, rappelant que le Maroc a réclamé la récupération de son Sahara immédiatement après l’indépendance, une demande refusée par les forces coloniales espagnoles, après la rétrocession des provinces de Tarfaya (1958) et de Sidi Ifni (1969).
Il a également souligné que la Cour internationale de justice avait évoqué dans son avis consultatif du 16 octobre 1975 l’existence à cette époque de liens de subordination juridique entre le Maroc et les populations du Sahara, l’allégeance, une tradition séculaire qui symbolise les liens unissant la population et son Souverain.
“Suite à tous ces efforts diplomatiques et après que la Cour internationale de justice ait reconnu les droits historiques du Maroc sur son Sahara, Feu SM Hassan II avait annoncé, le 6 novembre 1975, l'organisation d'une Marche Verte pacifique vers le Sahara avec la participation de 350.000 Marocains”, a-t-il noté.
Pour sa part, Naoufal Bouamri, avocat au barreau de Tétouan et chercheur dans le dossier du Sahara, a indiqué que les positions espagnole et française sur la question du Sahara marocain revêtent une importance particulière compte tenu du lien historique direct de ces pays avec le conflit.
Ces positions interviennent dans le contexte d’une reconnaissance internationale croissante du Sahara marocain et après la reconnaissance américaine, en plus du soutien de plusieurs pays européens à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, considérant le plan d'autonomie comme seule et unique base pour le règlement de ce conflit artificiel, a-t-il relevé.
Il a, dans ce sens, mis en avant l’importance de cette reconnaissance internationale croissante, et son impact positif sur les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU liées à la question du Sahara marocain, qui joue, aux côtés des Etats-Unis, un rôle déterminant dans le règlement de cette question.
Quant à Mustapha El Ghachi, ancien doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Tétouan, il a passé en revue les transformations dont a été témoin le Sahara marocain et ses villes depuis leur récupération, mettant en avant l’évolution importante en termes de développement et de mise en oeuvre de projets structurants et stratégiques.
Ces régions, à l’instar du reste des régions du Royaume, disposent de toutes les institutions publiques et privées, permettant aux citoyens de jouir d'une vie sûre et stable grâce aux investissements et au développement constant, a-t-il précisé.