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Dès le début de son mandat, le gouvernement a inscrit dans son programme une promesse audacieuse : augmenter la participation des femmes dans l’économie nationale et sur le marché de l’emploi de 20 à 30%.
Toutefois, les chiffres actuels dessinent une réalité autrement plus décevante. Abderrahim Chahid n'a pas manqué de le souligner, expliquant comment les politiques gouvernementales, loin de favoriser l'inclusion des femmes, auraient contribué à un recul de leur participation.
Les différentes dispositions financières, a-t-il observé, manquent de mesures concrètes destinées à soutenir directement les femmes. Ainsi, les aspirations affichées par le gouvernement semblent demeurer dans l’ordre du symbole, sans application tangible. En d'autres termes, malgré les discours et les slogans, aucune stratégie spécifique n’est apparue pour répondre aux défis rencontrés par les femmes sur le marché du travail.
Devant cet état de fait, le Groupe socialiste-Opposition ittihadie n’est pas resté inactif.
Abderrahim Chahid a annoncé avoir soumis plusieurs propositions qui visent à améliorer la situation des femmes, avec une attention particulière aux travailleuses domestiques et à celles évoluant dans des secteurs précaires. En suggérant des «avantages positifs» pour les femmes dans divers secteurs, les élus ittihadis affichent une volonté de renforcer leur protection et d’encourager leur présence active dans l’économie. Cependant, Chahid s'est montré sceptique quant à une éventuelle réponse favorable du gouvernement, dénonçant l'absence de « sensibilité en matière de droits et d’égalité » au sein de l’Exécutif actuel.
Cette critique ne s'est pas limitée au volet de l'égalité femmes-hommes. Chahid a également mis en lumière une autre promesse emblématique : celle de la promotion de l’amazighité.
Dès le début de son mandat, le gouvernement a annoncé l’allocation d'un milliard de dirhams sur cinq ans pour soutenir la langue et la culture amazighes, inscrivant ce projet comme un engagement phare. Cependant, là encore, les actions concrètes se font attendre. L’enthousiasme de l’annonce initiale s’érode au fil du temps et l’absence de mesures effectives ne fait que renforcer les doutes quant à la sincérité de cet engagement.
L’intervention d’Abderrahim Chahid met en exergue un problème récurrent : celui d’une gouvernance fondée sur des slogans et des annonces, mais peu encline à passer à l’action. Dans un contexte où la population aspire à des progrès réels en matière de justice sociale et d'égalité, la dissonance entre les promesses et la réalité devient difficile à justifier.
Mehdi Ouassat