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Certains lui reprochent de se cantonner dans des rôles d’épouse résignée ou de bonne à tout faire. Mais ceci n’enlève rien à la qualité de son interprétation ni à l’intensité de son jeu.
Libé : Comment êtes-vous devenue comédienne ?
Bouchra Ahrich : C’est venu tout naturellement. Au stade d’écolière déjà, je participais à certaines activités théâtrales. Et puis, en devenant un peu plus grande, j’avais pas mal d’activités au sein de certaines associations dans ma ville natale Salé. Ainsi donc mon chemin était tracé d’avance, si l’on peut dire. Et juste après avoir décroché mon bac, je me suis inscrite à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC), où j’ai passé quatre ans à étudier l’interprétation sur scène. Parallèlement à mes études, je participais à certains spectacles. Quant à ma carrière professionnelle, elle a débuté, bien entendu, après l’achèvement de mes études à l’ISADAC.
On vous reproche parfois de vous cantonner dans le rôle de la femme marocaine traditionnelle, d’origine sociale modeste.
En fait, tout acteur assume son choix en incarnant tel ou tel personnage. Il doit être pour cela en bonne entente avec son public. Personnellement, j’essaie de connaître au mieux les principales caractéristiques de la société où je vis afin d’être en résonance avec les différentes composantes de cette société. Et cela m’aide beaucoup, à chaque fois que je suis appelée à jouer le rôle de la femme marocaine traditionnelle.
Dieu merci, la plupart des rôles que j’ai campés, à ce propos, ont eu le succès escompté auprès du public. Et puis ne perdons pas de vue que la femme traditionnelle joue un rôle éminent au sein de notre société. Et il est tout à fait normal qu’une actrice qui a eu, comme moi, la chance de faire des études supérieures et d’obtenir de hauts diplômes universitaires, se doit d’être la porte-parole de ces femmes traditionnelles, très souvent analphabètes.
Pour toutes ces raisons, je prends très au sérieux le rôle de femme modeste, mère de famille, qui lutte continuellement pour préserver sa dignité et assurer l’avenir de ses enfants.
Quant à l’aspect conventionnel ou stéréotypé des rôles que j’incarne, je pense que cela relève d’une vue de l’esprit. Je reste tout de même une actrice professionnelle qui a la responsabilité artistique et morale de continuellement se renouveler. Et même si j’étais appelée à jouer un seul et unique personnage, de manière répétitive, je ferais l’effort nécessaire pour interpréter les différentes facettes de ce personnage. Et ce pour ne pas sombrer dans une monotonie, qui serait lassante pour le spectateur.
Vous êtes issue du théâtre mais vous maîtrisez tout aussi bien le jeu devant la caméra. Quelle est votre préférence ?
Le théâtre est assurément ma première passion. Et c’est en affrontant les feux de la rampe que j’ai appris mon métier de comédienne. D’ailleurs, n’importe quel comédien vous le dira, quand on a fait ses premières armes au théâtre, on peut être à l’aise aussi bien à l’écran que sur scène. Le théâtre mène à tout. Quant au petit écran, il vous permet de vous adresser à un très large public. Alors que le cinéma est une garantie de pérennité pour le comédien.
J’irais même jusqu’à dire, que la plupart de nos acteurs en vue sont en quelque sorte des « réfugiés » ayant dû fuir le théâtre, à cause de la situation difficile, qu’il traverse actuellement dans notre pays.
Quel regard portez-vous sur le cinéma marocain contemporain?
Pour juger de la qualité de quelque chose, il faut faire les comparaisons qui s’imposent. Et en ce qui concerne le cinéma marocain, il nous a été donné à maintes reprises de participer, en tant que comédiens, à des festivals arabes et internationaux. Nous avons donc pu faire la comparaison. Et je puis vous affirmer que notre cinéma national se porte plutôt bien, même si ses pourfendeurs affirment plutôt le contraire. Et puis, nous jouissons d’une particularité au Maroc, c’est que l’Etat accorde une aide substantielle au cinéma, en subventionnant une vingtaine de films par an. Dans d’autres pays, comme la Syrie ou l’Egypte, c’est le secteur privé qui subventionne le cinéma et non les structures étatiques. Au Maroc, tous les festivals de cinéma sont organisés sous le haut patronage de S.M le Roi. C’est dire la volonté de promouvoir le septième art dans notre pays. Et puis il y a une nouvelle toute fraîche qui nous parvient de l’Inde et qui constitue une preuve tangible de la performance du cinéma marocain : Ca s’est passé au Festival du cinéma de New Delhi, où le cinéaste marocain, Faouzi Bensaïdi a obtenu le prix du meilleur réalisateur.
Et que pensez-vous alors des séries télé et des sitcoms marocaines programmées durant le mois sacré ?
Cela se reproduit maintenant, à chaque mois de Ramadan. Et c’est la grogne générale chez les téléspectateurs. Il est vrai qu’on a une impression du déjà-vu et que les séries se suivent et se ressemblent. C’est à croire que le petit écran est pris d’assaut en cette période de l’année. Il y a une véritable profusion de séries télé, mais sans aucun effort parallèle au niveau de la qualité.
Libé : Comment êtes-vous devenue comédienne ?
Bouchra Ahrich : C’est venu tout naturellement. Au stade d’écolière déjà, je participais à certaines activités théâtrales. Et puis, en devenant un peu plus grande, j’avais pas mal d’activités au sein de certaines associations dans ma ville natale Salé. Ainsi donc mon chemin était tracé d’avance, si l’on peut dire. Et juste après avoir décroché mon bac, je me suis inscrite à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC), où j’ai passé quatre ans à étudier l’interprétation sur scène. Parallèlement à mes études, je participais à certains spectacles. Quant à ma carrière professionnelle, elle a débuté, bien entendu, après l’achèvement de mes études à l’ISADAC.
On vous reproche parfois de vous cantonner dans le rôle de la femme marocaine traditionnelle, d’origine sociale modeste.
En fait, tout acteur assume son choix en incarnant tel ou tel personnage. Il doit être pour cela en bonne entente avec son public. Personnellement, j’essaie de connaître au mieux les principales caractéristiques de la société où je vis afin d’être en résonance avec les différentes composantes de cette société. Et cela m’aide beaucoup, à chaque fois que je suis appelée à jouer le rôle de la femme marocaine traditionnelle.
Dieu merci, la plupart des rôles que j’ai campés, à ce propos, ont eu le succès escompté auprès du public. Et puis ne perdons pas de vue que la femme traditionnelle joue un rôle éminent au sein de notre société. Et il est tout à fait normal qu’une actrice qui a eu, comme moi, la chance de faire des études supérieures et d’obtenir de hauts diplômes universitaires, se doit d’être la porte-parole de ces femmes traditionnelles, très souvent analphabètes.
Pour toutes ces raisons, je prends très au sérieux le rôle de femme modeste, mère de famille, qui lutte continuellement pour préserver sa dignité et assurer l’avenir de ses enfants.
Quant à l’aspect conventionnel ou stéréotypé des rôles que j’incarne, je pense que cela relève d’une vue de l’esprit. Je reste tout de même une actrice professionnelle qui a la responsabilité artistique et morale de continuellement se renouveler. Et même si j’étais appelée à jouer un seul et unique personnage, de manière répétitive, je ferais l’effort nécessaire pour interpréter les différentes facettes de ce personnage. Et ce pour ne pas sombrer dans une monotonie, qui serait lassante pour le spectateur.
Vous êtes issue du théâtre mais vous maîtrisez tout aussi bien le jeu devant la caméra. Quelle est votre préférence ?
Le théâtre est assurément ma première passion. Et c’est en affrontant les feux de la rampe que j’ai appris mon métier de comédienne. D’ailleurs, n’importe quel comédien vous le dira, quand on a fait ses premières armes au théâtre, on peut être à l’aise aussi bien à l’écran que sur scène. Le théâtre mène à tout. Quant au petit écran, il vous permet de vous adresser à un très large public. Alors que le cinéma est une garantie de pérennité pour le comédien.
J’irais même jusqu’à dire, que la plupart de nos acteurs en vue sont en quelque sorte des « réfugiés » ayant dû fuir le théâtre, à cause de la situation difficile, qu’il traverse actuellement dans notre pays.
Quel regard portez-vous sur le cinéma marocain contemporain?
Pour juger de la qualité de quelque chose, il faut faire les comparaisons qui s’imposent. Et en ce qui concerne le cinéma marocain, il nous a été donné à maintes reprises de participer, en tant que comédiens, à des festivals arabes et internationaux. Nous avons donc pu faire la comparaison. Et je puis vous affirmer que notre cinéma national se porte plutôt bien, même si ses pourfendeurs affirment plutôt le contraire. Et puis, nous jouissons d’une particularité au Maroc, c’est que l’Etat accorde une aide substantielle au cinéma, en subventionnant une vingtaine de films par an. Dans d’autres pays, comme la Syrie ou l’Egypte, c’est le secteur privé qui subventionne le cinéma et non les structures étatiques. Au Maroc, tous les festivals de cinéma sont organisés sous le haut patronage de S.M le Roi. C’est dire la volonté de promouvoir le septième art dans notre pays. Et puis il y a une nouvelle toute fraîche qui nous parvient de l’Inde et qui constitue une preuve tangible de la performance du cinéma marocain : Ca s’est passé au Festival du cinéma de New Delhi, où le cinéaste marocain, Faouzi Bensaïdi a obtenu le prix du meilleur réalisateur.
Et que pensez-vous alors des séries télé et des sitcoms marocaines programmées durant le mois sacré ?
Cela se reproduit maintenant, à chaque mois de Ramadan. Et c’est la grogne générale chez les téléspectateurs. Il est vrai qu’on a une impression du déjà-vu et que les séries se suivent et se ressemblent. C’est à croire que le petit écran est pris d’assaut en cette période de l’année. Il y a une véritable profusion de séries télé, mais sans aucun effort parallèle au niveau de la qualité.