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Placée en famille d'accueil dans son enfance puis agressée sexuellement à l'adolescence, Simone Biles a surmonté toutes les épreuves pour s'installer tout en haut du panthéon de la gymnastique. Et même devenir une icône bien au-delà de son sport.
A Stuttgart dimanche, Biles est devenue, à 22 ans, la gymnaste la plus médaillée de l'histoire sur la scène mondiale, avec 25 récompenses, s'emparant seule du record qu'elle partageait depuis la veille avec le légendaire bélarusse Vitaly Scherbo (23).
Il n'y a pas que ça qui la pose comme la plus grande gymnaste de l'histoire - et même une des plus grandes figures du sport en général.
Jamais, avant elle, une gymnaste n'avait coiffé cinq couronnes mondiales au concours général (3 max). Jamais non plus, avant elle, un ou une gymnaste n'avait accumulé 19 sacres mondiaux (12 max).
"C'est vrai que ça fait beaucoup, s'étonne-t-elle elle-même, yeux de biche et sourire +ultra bright+. Parfois, je me demande comment je fais, j'aimerais pouvoir m'extraire de mon corps pour me voir de mes propres yeux."
Plus athlétique, plus bondissante, plus puissante, la petite bombe américaine (1,42 m, 47 kg) plane au-dessus de toutes en technique pure. Quatre acrobaties - deux au sol, une à la poutre et une au saut - portent son nom, dont deux ultra complexes qu'elle a baptisées lors des Mondiaux-2019.
"Jamais je n'aurais pensé être capable de les réaliser en compétition un jour", lance-t-elle.
Pour sa compatriote Morgan Hurd, championne du monde du concours général en 2017 - en son absence -, c'est simple : elle est "surhumaine".
Quand la petite Simone découvre la gymnastique à six ans lors d'une sortie scolaire, un entraîneur la repère immédiatement.
Ça pourrait ressembler à un conte de fées, ça n'en est pas un. Car sa petite enfance, Biles, née dans l'Ohio, la partage avec une mère "dépendante à l'alcool et à la drogue", qui fait "des allers-retours en prison", ce qui vaut, à elle et ses trois frères et soeurs, d'être placés en famille d'accueil, confie-t-elle avec émotion à la télévision américaine en 2017.
"Je n'ai jamais pu compter sur ma mère biologique. Je me souviens que j'avais toujours faim, toujours peur."
"Mes grands-parents m'ont sauvée", dit-elle de Nellie et Ron Biles, qu'elle considère comme ses parents et qui ont changé le cours de son histoire en l'adoptant, ainsi que sa petite soeur, tandis que le reste de la fratrie a atterri chez d'autres membres de la famille.
Dès ses huit ans, Biles fait une rencontre décisive, celle d'Aimee Boorman, l'entraîneure qui la portera vers les sommets, sa "deuxième maman" aussi, qui veillera à son équilibre sur les agrès comme dans la vie.
C'est sous son aile qu'elle devient, à 16 ans, championne du monde pour la première fois, en 2013. Sous son aile aussi qu'elle s'offre quatre médailles d'or olympiques, plus une de bronze, en 2016 à Rio.
Boorman partie en Floride, la Texane d'adoption renoue avec l'entraînement sous la direction des Français Laurent Landi et Cécile Canqueteau-Landi après une année post-olympique sabbatique.
C'est peu après que Biles dévoile une autre blessure intime: en janvier 2018, elle révèle faire partie des plus de deux cents victimes de Larry Nassar, l'ex-médecin de l'équipe féminine américaine de gymnastique condamné lourdement pour des centaines d'agressions sexuelles commises pendant deux décennies.
Sortie du silence, elle n'hésite pas depuis à dénoncer publiquement la passivité des autorités sportives américaines. Ce n'est "pas facile de revenir à un sport, une organisation qui vous ont lâchés", lançait-elle encore aux Championnats des Etats-Unis l'été dernier.
"Je sais que cette expérience horrible ne me définit pas. Je suis beaucoup plus que ça. Je suis unique, intelligente, talentueuse, motivée et passionnée. Je me suis promis que mon histoire serait bien plus grande que ça", écrivait-elle à l'époque
Biles a largement tenu parole. Aux Mondiaux-2018, son come-back sur la scène internationale a été couronnée par six médailles sur six possibles. Un an plus tard, elle en a raflé cinq en or.
Si elle répète l'exploit à Tokyo l'été prochain, elle égalera le record de sacres olympiques (9) établi par la gymnaste soviétique Larissa Latynina. Une énième - ultime ? - prouesse à sa démesure.
A Stuttgart dimanche, Biles est devenue, à 22 ans, la gymnaste la plus médaillée de l'histoire sur la scène mondiale, avec 25 récompenses, s'emparant seule du record qu'elle partageait depuis la veille avec le légendaire bélarusse Vitaly Scherbo (23).
Il n'y a pas que ça qui la pose comme la plus grande gymnaste de l'histoire - et même une des plus grandes figures du sport en général.
Jamais, avant elle, une gymnaste n'avait coiffé cinq couronnes mondiales au concours général (3 max). Jamais non plus, avant elle, un ou une gymnaste n'avait accumulé 19 sacres mondiaux (12 max).
"C'est vrai que ça fait beaucoup, s'étonne-t-elle elle-même, yeux de biche et sourire +ultra bright+. Parfois, je me demande comment je fais, j'aimerais pouvoir m'extraire de mon corps pour me voir de mes propres yeux."
Plus athlétique, plus bondissante, plus puissante, la petite bombe américaine (1,42 m, 47 kg) plane au-dessus de toutes en technique pure. Quatre acrobaties - deux au sol, une à la poutre et une au saut - portent son nom, dont deux ultra complexes qu'elle a baptisées lors des Mondiaux-2019.
"Jamais je n'aurais pensé être capable de les réaliser en compétition un jour", lance-t-elle.
Pour sa compatriote Morgan Hurd, championne du monde du concours général en 2017 - en son absence -, c'est simple : elle est "surhumaine".
Quand la petite Simone découvre la gymnastique à six ans lors d'une sortie scolaire, un entraîneur la repère immédiatement.
Ça pourrait ressembler à un conte de fées, ça n'en est pas un. Car sa petite enfance, Biles, née dans l'Ohio, la partage avec une mère "dépendante à l'alcool et à la drogue", qui fait "des allers-retours en prison", ce qui vaut, à elle et ses trois frères et soeurs, d'être placés en famille d'accueil, confie-t-elle avec émotion à la télévision américaine en 2017.
"Je n'ai jamais pu compter sur ma mère biologique. Je me souviens que j'avais toujours faim, toujours peur."
"Mes grands-parents m'ont sauvée", dit-elle de Nellie et Ron Biles, qu'elle considère comme ses parents et qui ont changé le cours de son histoire en l'adoptant, ainsi que sa petite soeur, tandis que le reste de la fratrie a atterri chez d'autres membres de la famille.
Dès ses huit ans, Biles fait une rencontre décisive, celle d'Aimee Boorman, l'entraîneure qui la portera vers les sommets, sa "deuxième maman" aussi, qui veillera à son équilibre sur les agrès comme dans la vie.
C'est sous son aile qu'elle devient, à 16 ans, championne du monde pour la première fois, en 2013. Sous son aile aussi qu'elle s'offre quatre médailles d'or olympiques, plus une de bronze, en 2016 à Rio.
Boorman partie en Floride, la Texane d'adoption renoue avec l'entraînement sous la direction des Français Laurent Landi et Cécile Canqueteau-Landi après une année post-olympique sabbatique.
C'est peu après que Biles dévoile une autre blessure intime: en janvier 2018, elle révèle faire partie des plus de deux cents victimes de Larry Nassar, l'ex-médecin de l'équipe féminine américaine de gymnastique condamné lourdement pour des centaines d'agressions sexuelles commises pendant deux décennies.
Sortie du silence, elle n'hésite pas depuis à dénoncer publiquement la passivité des autorités sportives américaines. Ce n'est "pas facile de revenir à un sport, une organisation qui vous ont lâchés", lançait-elle encore aux Championnats des Etats-Unis l'été dernier.
"Je sais que cette expérience horrible ne me définit pas. Je suis beaucoup plus que ça. Je suis unique, intelligente, talentueuse, motivée et passionnée. Je me suis promis que mon histoire serait bien plus grande que ça", écrivait-elle à l'époque
Biles a largement tenu parole. Aux Mondiaux-2018, son come-back sur la scène internationale a été couronnée par six médailles sur six possibles. Un an plus tard, elle en a raflé cinq en or.
Si elle répète l'exploit à Tokyo l'été prochain, elle égalera le record de sacres olympiques (9) établi par la gymnaste soviétique Larissa Latynina. Une énième - ultime ? - prouesse à sa démesure.