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«Cette approche fournit une base pour reconstruire la dynamique interne du cerveau en activité», soutient le neuroscientifique Jack Gallant, co-auteur de l’étude publiée jeudi 21 septembre 2011 dans le journal Current Biology.
Bien sûr ce n’est pas encore une reproduction telle quelle de nos perceptions, les images restent grossières, floues et ressemblent plutôt à des tableaux de Vincent Van Gogh précise le Mercury News. Pour Jack Galland, la méthode permet simplement de reproduire ce qu’il appelle notre «système visuel basique», capable seulement de détecter les formes, les contours et les gros objets.
L’expérience réalisée par l’équipe de Jack Galland sur des personnes regardant des clips vidéos sur YouTube repose sur un enregistrement par IRM des flux sanguins du cerveau, et surtout du cortex, la partie du cerveau responsable des visions et des perceptions. A l’aide de ses informations sur l’activité cérébrale, les chercheurs sont ensuite capables de reproduire approximativement les images que le cerveau crée grâce à un logiciel informatique.
Le Mercury News révèle que les scientifiques ont dû enregistrer au préalable plus de 5.000 heures de vidéos aléatoires de YouTube afin que le logiciel de reproduction d’images soit efficace et puisse prédire ce que chaque film suscite comme réactions et émotions.
Pour Jack Galland, le problème majeur c’est que l’information visuelle est toujours influencée par l’attention, la mémoire et par d’autres facteurs cognitifs, ce qui fait que ce qu’on pense voir ne correspond jamais à ce qui se passe réellement:
«C’est pourquoi il est bien connu qu’on ne peut pas faire confiance au témoignage de la vue. […] Ce n’est pas comme un enregistrement de vidéo. Ce que vous récupérez et recréez est basé sur un petit nombre d’informations qui sont ensuite étoffées. C’est une interprétation artistique de ce qui se passe vraiment.» Mais, selon le magazine Live Science, ces méthodes pourront en tout cas être très utiles pour les traitements thérapeutiques, notamment pour communiquer avec des patients dans le coma, ou victimes de congestion cérébrale. «L’idée c’est qu’ils pourront voir en vidéo ce qu’ils auraient voulu dire, et vous, vous serez alors capable de déchiffrer leur message», explique Jack Galland.