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Briller en sélection
Mais il y a surtout autre chose, cette facilité à dribbler, à se faufiler dans les défenses adverses et à réussir les gestes les plus insensés. A l'heure des physiques de déménageurs, Messi avec son gabarit passe-partout (1,69 m, 67 kg) a ressuscité une certaine idée du football et incarne presque à lui seul la philosophie de jeu enseignée à la Masia, le centre de formation du Barça où ont éclos les deux autres astres catalans, Xavi et Iniesta. Buteur, passeur, dribbleur, Messi sait tout faire en donnant toujours le sentiment de ne jamais rien forcer et à ce rythme, il est parti pour engranger d'autres Ballons d'Or comme le lui a prédit Johan Cruyff, figure tutélaire du Barça.
La question qui va se poser désormais est celle de la place de Messi par rapport à ses illustres prédécesseurs. S'il a rejoint Platini et dépassé Cruyff et Van Basten (trois fois Ballon d'Or mais pas consécutivement), l'Argentin s'inscrit dans la lignée de la légende albiceleste Diego Maradona. Mais pour égaler voire dépasser El Pibe de Oro, Leo, qui a tout gagné en club, devra briller avec sa sélection nationale et se montrer enfin sous son vrai visage lors d'une Coupe du monde, son prochain défi.
La victoire logique et sans contestation de Messi a été le point d'orgue d'une soirée estampillée Barça. Le club catalan est en effet devenu le plus titré de l'histoire avec 9 Ballons d'Or, devant la Juventus Turin et l'AC Milan (8), et a également vu son technicien Pep Guardiola repartir avec le titre d'entraîneur de l'année. Chez les femmes, la Japonaise Homare Sawa, championne du monde en 2011, a mis fin à la domination sans partage de la Brésilienne Marta, lauréate lors des cinq dernières années.
"C'est vraiment un très grand honneur"
"C'est vraiment un très grand honneur", a savouré l'Argentin Lionel Messi (Barcelone), sacré pour la 3e fois consécutive Ballon d'Or, lundi à Zurich.
"C'est vraiment un grand plaisir, c'est la 3e fois que j'arrive à le gagner, je remercie tous ceux qui ont voté pour moi, mes équipiers, au Barça et en sélection argentine, mes entraîneurs", a d'abord commenté +Leo+, 24 ans.
"Ce titre, je veux le partager avec mon co-équipier (du Barça) Xavi. Lui aussi, il le mérite. Je vais le partager avec toi (Xavi), car tu le mérites autant que moi", a-t-il poursuivi.
"J'espère qu'on va gagner un maximum de titres avec le Barça et la sélection argentine", a-t-il conclu.
Michel Platini : “Messi est un tueur”
Que pensez-vous du sacre de Lionel Messi, triple lauréat à seulement 24 ans?
"Le Ballon d'Or est quelque chose de subjectif. L'avoir donné à un garçon comme Messi, il n'y a rien de plus logique parce qu'il fait des choses merveilleuses. Il est aidé par un collectif exceptionnel et donc c'est formidable qu'il l'ait trois fois à 24 ans."
A quel niveau peut-on le situer dans l'histoire du football?
"Laissez-le finir sa carrière. Tout va vite dans le football. Vous savez quand Ronaldinho a gagné son premier Ballon d'Or (en 2005, ndlr), j'ai dit: +Il va en gagner beaucoup celui-là+. Il n'en a plus gagné après. Mais Messi, c'est tout un ensemble. Il a besoin d'avoir un collectif comme le FC Barcelone et c'est un tueur dans l'âme. Il a l'air gentil, sympathique mais pour marquer des buts comme ça, il faut être un tueur. On ne gagne pas si on est trop gentil dans le football."
Est-ce qu’il ne lui manque pas une Coupe du monde et des performances en équipe nationale pour définitivement marquer l'histoire?
"A 24 ans, il a encore le temps de la gagner. C'est déjà un superbe et fantastique joueur. Il ne faut pas essayer de le placer dans le temps. C'est le grand joueur de cette génération comme il y a eu d'autres grands joueurs dans d'autres générations. Il n'y a que dans le football qu'on compare les générations. Je n'ai jamais entendu quelqu'un comparer Adriano Celentano, les Beatles ou Edith Piaf mais dans le football ça se fait. Les anciens disaient: +Di Stefano est le plus grand joueur de tous les temps+. Puis après, il y a eu Pelé, Cruyff. Messi est un formidable joueur."
Josep Guardiola, le meilleur
L'entraîneur espagnol du FC Barcelone, Josep Guardiola, vainqueur de cinq trophées en 2011 dont la Ligue des champions et le Championnat d'Espagne, a été désigné lundi meilleur entraîneur de l'année 2011 par la Fédération internationale de football (Fifa). Guardiola a devancé le manageur écossais de Manchester United Alex Ferguson et le tenant du trophée, l'entraîneur portugais du Real Madrid José Mourinho. Avec la C1, la Liga, le Mondial des clubs, la Supercoupe d'Europe et la Supercoupe d'Espagne, l'ancien milieu de terrain du Barça (41 ans le 18 janvier) est passé tout près d'un Grand Chelem comme celui réalisé en 2009 (6 titres), seule la Coupe du Roi lui ayant échappé (au profit du Real).
Homare Sawa, joueuse de l'année
La Japonaise Homare Sawa, championne du monde en 2011, a été désignée meilleure joueuse de l'année 2011 lundi à Zurich par la Fédération internationale de football (Fifa).
Elle a devancé la Brésilienne Marta, lauréate durant les cinq dernières années, et l'Américaine Abby Wambach. Depuis la création de ce prix en 2001, seules quatre joueuses ont réussi à inscrire leurs noms au palmarès, l'Américaine Mia Hamm (2001 et 2002), l'Allemande Birgit Prinz (de 2003 à 2005), Marta (de 2005 à 2010) et Sawa.
Sir Alex ferguson distingué
Le palmarès du Prix du président de la FIFA qui témoigne du caractère particulier de cette récompense à nulle autre pareille a été décerné cette année à Sir Alex Ferguson le coach à la tête de Manchester United depuis 25 ans. Symbolique pour le technicien écossais tout juste 70 ans car tout au long de sa carrière à Manchester, le Real Madrid, l'Inter Milan et le Bayern Munich ont eu respectivement 24, 18 et 14 entraîneurs alors que lui remportait son douzième titre de champion d'Angleterre à la tête des Red Devils. Ferguson a, depuis 1986, rebâti l'un des plus grands clubs européens, s'adjugeant au passage deux Ligues des champions de l'UEFA, deux Coupes du monde des clubs de la FIFA et cinq FA Cups.