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Si le bâillement est perçu depuis longtemps comme la démonstration d'une sensation d'ennui ou de fatigue, des chercheurs américains de l'université d'Albany ont récemment découvert la réelle fonction biologique de ce comportement réflexe. Leurs travaux, publiés dans la revue Frontiers in evolutionary neuroscience suggèrent que l'inhalation profonde d'air permettrait en effet de réguler la température du cerveau.
Les observations menées par les chercheurs sur 160 sujets volontaires comptabilisent une moyenne générale de 5 à 10 bâillements par jour avec une fréquence plus importante lors du réveil. Fait surprenant : cette moyenne varie en fonction des saisons, diminuant significativement lorsque les températures extérieures sont égales ou supérieures à la température corporelle. Pour démontrer ce phénomène, les chercheurs ont formé deux groupes de 80 personnes, dont l'un a été étudié dans un environnement d'environ 22 degrés, et l'autre à 37 degrés.
Les résultats révèlent qu'à des températures basses environ 50% des volontaires baillent, contre 25% à des températures équivalentes ou supérieures à celles du corps humain. Selon les chercheurs, le bâillement est provoqué par l'augmentation de la température du cerveau et joue le rôle de régulateur thermique en occasionnant des échanges d'airs avec l'extérieur. Aussi, à des températures proches de 37 degrés, la ventilation provoquée par le bâillement ne permet pas de rafraîchir le cerveau et par ce fait, est moins régulièrement effectuée. Au contraire, à des températures plus basses, cet apport d'air frais est un précieux régulateur fréquemment utilisé.