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Depuis quelques jours, une ambiance de fête imprègne les airs. Et pour cause, la nouvelle année de l’hégire vient d’être célébrée, le 1er Moharram et jeudi prochain place à la fête de l’Achoura. Une occasion qui continue à enchanter les enfants.
Des boutiques des quartiers populaires aux grands centres commerciaux, le commerce des jouets fleurit avant la fête. En effet, les marchands de jouets se frottent les mains. C’est la période de l’année où ils en vendent le plus. Trompettes, tambours, tam-tam voire poupées, il y en a pour tous les goûts. Toutefois l’activité préférée de bon nombre d’enfants est de faire exploser les pétards et les fusées de tout genre. Comme ces pratiques sont dangereuses et n’ont pas manqué d’engendrer beaucoup d’accidents par le passé, chaque année une chasse aux vendeurs de pétards est organisée en cette période.
Mais s’il est une pratique très révélatrice de cette fête, c’est bien celle appelée abusivement «zem-zem». Ainsi le risque de se retrouver aspergé d’eau est fort probable en cette journée. Les enfants usant de cette liberté exceptionnelle qui leur est accordée s’amusent à trouver des proies parmi les passants et les voisins
Tous ces aspectes ludiques d’Achoura ne devraient pas faire oublier sa portée religieuse. C’est l’occasion pour les plus pieux d’accomplir davantage de bonnes actions. Ainsi et afin de suivre la tradition du Prophète, d’aucuns jeûnent le jour de la fête voire la veille. C'est aussi un jour de partage et de charité car d’autres personnes en profitent pour s’acquitter de la Zakat. Les gens se rendent également aux cimetières afin de se recueillir sur les tombes de leurs proches. La visite au cimetière est accompagnée d’une distribution de dattes, de figues sèches et de pain aux mendiants qui se regroupent à proximité.
Côté gastronomie et chhiwates, les familles ont pour coutume d’acheter la « fakia », un assortiment de noix, d’amandes, de pois chiche, de cacahuètes, de dattes et de raisins secs pour accompagner la veillée d’Achoura. Quant au repas principal, c’est le couscous aux sept légumes préparé avec la diyala (viande séchée de l’Aid El Kébir). «Toute cette ambiance bon enfant me manque terriblement là où je vis en France» nous a confié Hayat, mère de famille. «Pour ce, je m’arrange autant faire se peut de passer toutes les fêtes religieuses au Maroc. Une manière d’aider mes enfants à préserver nos traditions».