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Quel est votre point de vue sur ces développements dangereux ?
La dernière résolution du Conseil de sécurité, la résolution 2548 du 30 octobre 2020, est très claire en ce sens. Elle concerne notamment, mais pas seulement, le respect du cessez-le-feu et l’arrêt des actes de provocation et de déstabilisation. La résolution épouse la même inquiétude que celle exprimée dans le rapport du Secrétaire général des Nations unies, concernant les violations récurrentes de l’Accord militaire et la menace qui pèse sur le cessez-le-feu. Je rappelle que le Secrétaire général avait constaté dans un rapport au Conseil de sécurité que pas moins de 53 violations étaient le fait du Polisario. En 2018, avec la résolution 2414, le Conseil de sécurité avait demandé au Polisario de procéder au retrait immédiat de la zone tampon d’El Guergarat et de, je cite, «s’abstenir de se livrer à de tels actes déstabilisateurs».
Il est donc manifeste que le Polisario agit en violation complète de toutes les dernières résolutions du Conseil de sécurité et que son action vise à saper le cessez-le-feu de 1991.
Pourquoi de telles gesticulations à ce moment précis?
Je vois au moins deux raisons précises à cette tentative de déstabilisation par le Polisario. La première raison est que le Maroc est en passe de remporter la bataille à l’ONU. Il est évident que le dernier rapport du Secrétaire général constate et comprend la légitimité du point de vue et de l’action du Maroc. Le Polisario n’accepte pas cela, et «mauvais joueur», tente de s’attaquer aux jugements réitérés du Conseil de sécurité des Nations unies. La deuxième raison évidente est que le Maroc est en passe de gagner la bataille diplomatique des reconnaissances de souveraineté. Presque tous les pays du monde aujourd’hui reconnaissent la marocanité du Sahara et constatent que le Maroc a réussi, à la fois un réel développement de ses provinces du Sud et une réelle autonomie. La consécration de cette politique constante, nous la voyons ces derniers temps avec la vague d’ouverture de consulats africains et arabes dans les provinces du Sud : Burkina Faso, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Zambie, Comores, Gabon, Sao Tomé-et-Principe, République centrafricaine, Côte d’Ivoire, Djibouti, Burundi, Guinée, Liberia, Emirats arabes unis… La dynamique est puissante et affole les cadres du Polisario.
Quelle lecture faites-vous de la réaction du Maroc face aux provocations du Polisario ?
Comme le dit le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, «Point de processus politique avec les gangs. Point de processus politique avec les brigands». Le Maroc est ferme dans ses positions légitimes et il ne peut donc pas laisser dans l’insécurité à la fois sa frontière avec la Mauritanie et ses liens territoriaux avec l’Afrique. Dans le même temps, le Maroc a démontré depuis longtemps son sens de la retenue, de la mesure, de la négociation avec les interlocuteurs légitimes comme l’ONU. Je suis confiant sur le fait que le Maroc saura comme d’habitude doser sa réponse.
A quel jeu joue le Polisario et son mentor l’Algérie?
Vous avez raison de rappeler que le Polisario n’est pas seul, sinon il n’existerait pas. Cette organisation n’a jamais été la voix des Sahraouis mais bien plutôt l’expression criminelle d’un gang de généraux qui, depuis Alger, s’acharne à bloquer toute réconciliation avec Rabat. Ces gens puisent dans ce conflit d’énormes profits et font ainsi le malheur d’une partie des Sahraouis notamment piégés dans les camps de Tindouf. Le Maroc a offert un avenir aux Sahraouis dans le cadre équilibré de «l’autonomie dans la souveraineté marocaine». Croyez-vous que lorsque S.M le Roi Mohammed VI parle de sa volonté de faire du Maroc une grande puissance maritime, il ne pense pas aussi aux gens de Lâayoune et de Dakhla ? Les provinces du Sud sont aussi amenées à devenir de grandes provinces maritimes, par la pêche, les énergies marines renouvelables, le tourisme… Le Polisario joue à un jeu dangereux et sans issue. Il ne peut que perdre.
Assistons-nous à une situation qui pourrait attenter à la paix et à la sécurité dans la région sans oublier ce qui pourrait en découler comme répercussions pour le voisinage européen ?
Au début des années 2000, il y a vingt ans donc, j’écrivais déjà que le pourrissement du conflit du Sahara ne pouvait profiter qu’à deux espèces d’individus : les extrémistes religieux et les trafiquants, l’un n’empêchant pas l’autre d’ailleurs. Nous y sommes encore. D’un côté les populations sahraouies des provinces du Sud qui se développent, se modernisent, nouent des relations avec les pays africains, dans le cadre de la souveraineté marocaine, de l’autre, ceux qui restent du côté du fondamentalisme ou des trafics et qui craignent plus que tout un règlement définitif de la question du Sahara.
Quelle est la responsabilité de l’Algérie dans tout cela?
Je le dis depuis des années. A titre personnel, je ne vise pas le peuple algérien. Le peuple algérien mérite aussi le développement, le juste partage de ses richesses (notamment pétrolières et gazières), et un voisinage apaisé avec le peuple frère du Maroc. Tant qu’un clan au sein du pouvoir algérien continuera à jouer avec sa vieille marionnette de la Guerre froide, une vraie réconciliation ne sera pas possible. C’est aux Algériens de comprendre qu’ils ont tellement plus intérêt à s’entendre avec le Maroc dans le cadre d’une intégration régionale à double façade, Méditerranée et Atlantique, qu’à se disputer!
La dernière résolution du Conseil de sécurité, la résolution 2548 du 30 octobre 2020, est très claire en ce sens. Elle concerne notamment, mais pas seulement, le respect du cessez-le-feu et l’arrêt des actes de provocation et de déstabilisation. La résolution épouse la même inquiétude que celle exprimée dans le rapport du Secrétaire général des Nations unies, concernant les violations récurrentes de l’Accord militaire et la menace qui pèse sur le cessez-le-feu. Je rappelle que le Secrétaire général avait constaté dans un rapport au Conseil de sécurité que pas moins de 53 violations étaient le fait du Polisario. En 2018, avec la résolution 2414, le Conseil de sécurité avait demandé au Polisario de procéder au retrait immédiat de la zone tampon d’El Guergarat et de, je cite, «s’abstenir de se livrer à de tels actes déstabilisateurs».
Il est donc manifeste que le Polisario agit en violation complète de toutes les dernières résolutions du Conseil de sécurité et que son action vise à saper le cessez-le-feu de 1991.
Pourquoi de telles gesticulations à ce moment précis?
Je vois au moins deux raisons précises à cette tentative de déstabilisation par le Polisario. La première raison est que le Maroc est en passe de remporter la bataille à l’ONU. Il est évident que le dernier rapport du Secrétaire général constate et comprend la légitimité du point de vue et de l’action du Maroc. Le Polisario n’accepte pas cela, et «mauvais joueur», tente de s’attaquer aux jugements réitérés du Conseil de sécurité des Nations unies. La deuxième raison évidente est que le Maroc est en passe de gagner la bataille diplomatique des reconnaissances de souveraineté. Presque tous les pays du monde aujourd’hui reconnaissent la marocanité du Sahara et constatent que le Maroc a réussi, à la fois un réel développement de ses provinces du Sud et une réelle autonomie. La consécration de cette politique constante, nous la voyons ces derniers temps avec la vague d’ouverture de consulats africains et arabes dans les provinces du Sud : Burkina Faso, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Zambie, Comores, Gabon, Sao Tomé-et-Principe, République centrafricaine, Côte d’Ivoire, Djibouti, Burundi, Guinée, Liberia, Emirats arabes unis… La dynamique est puissante et affole les cadres du Polisario.
Quelle lecture faites-vous de la réaction du Maroc face aux provocations du Polisario ?
Comme le dit le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, «Point de processus politique avec les gangs. Point de processus politique avec les brigands». Le Maroc est ferme dans ses positions légitimes et il ne peut donc pas laisser dans l’insécurité à la fois sa frontière avec la Mauritanie et ses liens territoriaux avec l’Afrique. Dans le même temps, le Maroc a démontré depuis longtemps son sens de la retenue, de la mesure, de la négociation avec les interlocuteurs légitimes comme l’ONU. Je suis confiant sur le fait que le Maroc saura comme d’habitude doser sa réponse.
A quel jeu joue le Polisario et son mentor l’Algérie?
Vous avez raison de rappeler que le Polisario n’est pas seul, sinon il n’existerait pas. Cette organisation n’a jamais été la voix des Sahraouis mais bien plutôt l’expression criminelle d’un gang de généraux qui, depuis Alger, s’acharne à bloquer toute réconciliation avec Rabat. Ces gens puisent dans ce conflit d’énormes profits et font ainsi le malheur d’une partie des Sahraouis notamment piégés dans les camps de Tindouf. Le Maroc a offert un avenir aux Sahraouis dans le cadre équilibré de «l’autonomie dans la souveraineté marocaine». Croyez-vous que lorsque S.M le Roi Mohammed VI parle de sa volonté de faire du Maroc une grande puissance maritime, il ne pense pas aussi aux gens de Lâayoune et de Dakhla ? Les provinces du Sud sont aussi amenées à devenir de grandes provinces maritimes, par la pêche, les énergies marines renouvelables, le tourisme… Le Polisario joue à un jeu dangereux et sans issue. Il ne peut que perdre.
Assistons-nous à une situation qui pourrait attenter à la paix et à la sécurité dans la région sans oublier ce qui pourrait en découler comme répercussions pour le voisinage européen ?
Au début des années 2000, il y a vingt ans donc, j’écrivais déjà que le pourrissement du conflit du Sahara ne pouvait profiter qu’à deux espèces d’individus : les extrémistes religieux et les trafiquants, l’un n’empêchant pas l’autre d’ailleurs. Nous y sommes encore. D’un côté les populations sahraouies des provinces du Sud qui se développent, se modernisent, nouent des relations avec les pays africains, dans le cadre de la souveraineté marocaine, de l’autre, ceux qui restent du côté du fondamentalisme ou des trafics et qui craignent plus que tout un règlement définitif de la question du Sahara.
Quelle est la responsabilité de l’Algérie dans tout cela?
Je le dis depuis des années. A titre personnel, je ne vise pas le peuple algérien. Le peuple algérien mérite aussi le développement, le juste partage de ses richesses (notamment pétrolières et gazières), et un voisinage apaisé avec le peuple frère du Maroc. Tant qu’un clan au sein du pouvoir algérien continuera à jouer avec sa vieille marionnette de la Guerre froide, une vraie réconciliation ne sera pas possible. C’est aux Algériens de comprendre qu’ils ont tellement plus intérêt à s’entendre avec le Maroc dans le cadre d’une intégration régionale à double façade, Méditerranée et Atlantique, qu’à se disputer!