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Les soldats américains faisaient partie d’un convoi transportant des responsables locaux et des journalistes dans le cadre de l’inauguration d’une école de filles, reconstruite après avoir été dynamitée par les Talibans en janvier 2009.
“Trois soldats américains attachés au corps des gardes-frontières (FC) comme instructeurs ont été tués dans l’attentat”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Athar Abbas.
L’ambassade américaine n’a pas confirmé ces décès dans l’immédiat.
Des sources policières et médicales ont estimé le nombre des blessés entre 55 et 65, des élèves pour la plupart.
Le Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani a condamné l’attentat et ordonné une enquête sur les circonstances de l’attaque survenue dans le village de Koto situé à environ 10 kilomètres de Taimargara, la principale ville du district de Lower Dir.
Un haut responsable de la police avait auparavant indiqué que “quatre étrangers” travaillant pour une organisation humanitaire, ainsi que trois écolières et un soldat pakistanais avaient été tués. Il avait un peu plus tard indiqué qu’une autre élève avait péri.
“Nous avons quatre corps. Ce sont des écolières âgées de 10 à 15 ans. Nous avons reçu 65 blessés, la plupart sont des filles”, a déclaré à l’AFP Mohammad Wakeel, medecin chef auprès de l’hôpital de Taimargara.
L’année dernière, une vaste offensive de l’armée avait chassé les Talibans alliés à Al-Qaïda des principales villes du Lower Dir.
Mardi soir, plus au sud, une attaque de drones américains, la plus massive jamais lancée dans le nord-ouest du Pakistan, avait fait au moins 31 morts, des insurgés islamistes pour la plupart, selon des sources militaires pakistanaises.
Témoins et responsables disent avoir dénombré jusqu’à dix de ces appareils sans pilote et l’explosion d’au moins 18 missiles dans les environs de Dattakhel, une zone montagneuse reculée du district tribal du Waziristan du Nord, frontalier de l’Afghanistan.
“Il n’y a jamais eu d’attaques de cette ampleur par le passé, c’était la plus massive”, a affirmé à l’AFP un haut responsable de l’armée, évoquant non pas le bilan mais le nombre d’appareils engagés et de missiles tirés.
La CIA et l’armée américaine basées en Afghanistan ont considérablement intensifié ces dernières semaines leurs attaques de drones dans les zones tribales pakistanaises considérées par Washington comme le principal sanctuaire d’Al-Qaïda et une base arrière importante des Talibans afghans grâce au soutien des Talibans pakistanais. Depuis août 2008, près de 800 personnes ont été tuées par des missiles américains dans le nord-ouest, des combattants islamistes pour la plupart, mais ces attaques n’épargnent pas les civils, selon les militaires pakistanais.
Depuis un attentat suicide qui a tué sept agents de la CIA dans leur base ultra-sécurisée de Khost (Afghanistan), non loin de la frontière, les tirs de missiles américains sur le Waziristan du Nord sont quasi-quotidiens.
L’agence américaine vise Hakimullah Mehsud, le chef des Talibans pakistanais, qui était apparu quelques jours plus tard au côté du kamikaze dans une vidéo-testament.
L’armée pakistanaise enquête sur des informations non confirmées selon lesquelles il serait mort dans l’une de ces frappes, le 14 ou le 17 janvier, ce que les Talibans nient.
Le TTP, qui a fait allégeance à Al-Qaïda, est responsable d’une vague d’attentats qui a fait près de 3.000 morts dans tout le Pakistan en deux ans et demi.