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La ministre américaine de la Sécurité intérieure Janet Napolitano a souligné sur CNN que pour l'heure, rien n'indiquait que le suspect nigérian de 23 ans, inculpé samedi pour tentative de destruction d'avion, ait fait partie d'un complot terroriste plus large. Mme Napolitano n'a pas voulu dire si Umar Farouk Abdulmutallab avait un lien avec le réseau Al-Qaïda, comme il l'aurait prétendu.
Mme Napolitano a confirmé par ailleurs qu'aucun "air marshall", des membres des forces de l'ordre chargés d'assurer la sécurité à bord des avions, ne se trouvait à bord de l'appareil visé. Les air marshall ne sont pas forcément présents dans tous les vols.
Si, selon des sources américaines, le suspect était déjà fiché par les services de renseignements américains, Mme Napolitano a expliqué qu'il n'existait pas d'informations qui auraient justifié de le placer sur la liste des personnes interdites de vol vers les Etats-Unis. "Pour interdire à quelqu'un de prendre un avion, il faut des informations précises et crédibles", a-t-elle déclaré.
L'administration Obama a en tous cas promis de revoir les procédures de sécurité dans les aéroports et le système de contrôle des voyageurs suspects après cet attentat manqué. Plusieurs compagnies aériennes ont déjà averti leurs clients que de nouveaux règlements en matière de sécurité, leur interdisaient désormais de quitter leur siège dans l'heure qui précède l'atterrissage.
Dans le cadre de l'enquête menée à Londres, où le suspect avait séjourné, un responsable du gouvernement britannique a déclaré que les autorités avaient refusé en mai dernier de le laisser entrer de nouveau sur leur territoire et de lui délivrer un visa étudiant, en raison de doutes sur l'authenticité de l'établissement où il affirmait étudier.
Umar Farouk Abdulmutallab avait séjourné une première fois à Londres, étudiant de 2005 à 2008 à l'University College London, selon l'établissement. D'après son père, ancien haut responsable bancaire au Nigeria, Abdulmutallab a étudié à Londres mais a quitté la capitale britannique pour voyager.
Le père s'était rendu en novembre à l'ambassade des Etats-Unis à Abuja, la capitale nigériane, pour faire part aux autorités américaines de sa préoccupation concernant les positions islamistes radicales de son fils, selon des responsables américains.
A Lagos, la ministre nigériane de l'Information Dora Akunyili a affirmé qu'Umar Farouk Abdulmutallab était arrivé au Nigeria le 24 décembre et en était reparti le même jour. "L'homme en question vivait depuis un moment hors du pays. Il est arrivé au Nigeria le 24 décembre et en est reparti le même jour", a-t-elle expliqué devant la presse sans fournir d'autres précisions.
Par ailleurs, dans une vidéo diffusée sur un site Internet quatre jours avant l'attentat manqué, un responsable d'Al-Qaïda au Yémen avait menacé les Etats-Unis en affirmant: "nous transportons une bombe". La vidéo ne contient toutefois pas d'élément montrant que cette menace anticipait l'action d'Umar Farouk Abdulmutallab, mais elle a attiré l'attention en raison d'informations selon lesquelles cette opération pourrait avoir été initiée au Yémen.
Umar Farouk Abdulmutallab, qui s'était brûlé vendredi lors de l'attentat manqué, est sorti dimanche de l'hôpital. Une porte-parole des procureurs fédéraux à Detroit, Gina Balaya, a précisé qu'il était gardé en lieu sûr.
Toujours dimanche, un deuxième Nigérian a été arrêté à Detroit après s'être enfermé pendant environ une heure dans les toilettes d'un vol de la Northwest Airlines assurant la liaison Amsterdam-Detroit, mais il ne constituait pas une menace pour la sécurité de l'avion. Selon les enquêteurs, il s'agit d'un homme d'affaire qui est tombé malade pendant le vol.