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Les audiences du procès - reporté à trois reprises- ont repris jeudi en présence des proches des victimes, dont plus de la moitié sont françaises, et des neufs accusés dont le principal accusé, le Marocain Adil Al-Atmani ainsi qu'en présence de membres de leurs familles.
Le premier accusé interrogé, Hakim Dah, a nié avoir participé à l'attentat et a «dénoncé les conditions de sa détention» à la prison de Salé. Il a néanmoins reconnu avoir effectué des voyages en Libye, en Mauritanie, au Mali et en Algérie.
«J'ai rencontré Al-Atmani en Libye où nous avons fait la connaissance de trois touristes français. Notre groupe de cinq personnes s'est par la suite rendu en Mauritanie», a déclaré M. Dah, ajoutant qu'à Nouakchott il s'était reconverti dans «le commerce des téléphones portables».
Quand le juge lui a demandé pourquoi il s'était rendu en Libye, Hakim Dah a répondu : «J'ai émigré clandestinement dans ce pays pour trouver un emploi».
A tour de rôle, les autres accusés ont nié leur participation à l'attentat de Marrakech, affirmant ne pas avoir été informés de la préparation de cet acte terroriste perpétré sur la célèbre place de Jamâa El Fna, à Marrakech, haut lieu du tourisme marocain.
Un autre suspect, Abdessamad El Battar, un imam à Safi dont sont originaires les prévenus a reconnu avoir voyagé en 2007 en Mauritanie pour «faire des études islamiques» tout en niant sa participation à l'attentat. Le principal suspect Adil Al-Atmani, qui travaillait dans un commerce de chaussures à Safi, à 150 km au sud de Casablanca, a été présenté par des voisins comme un jeune homme pieux, mais querelleur.
Après avoir reconnu les faits devant un juge d'instruction, quelques jours après l'attentat, M. Al-Atmani s'était rétracté lors de la première audience en proclamant son «innocence».
Selon des témoignages, ce dernier, qui portait une perruque et des lunettes de soleil, s'était servi d'un gros sac à dos chargé d'explosifs qu'il a actionnés quelques minutes après avoir quitté le café Argana, au cœur de la place Jamâa El Fna à Marrakech.
Parmi les autres accusés, Mohamed Njim est le seul à comparaître librement. Il a reconnu au cours de l'audience que M. Al-Atmani lui avait «un jour fait part de son intention d'aller en Tchétchénie pour y accomplir le Jihad».
«Nous nous sommes rencontrés en 2007 en Turquie. Al-Atmani m'a dit qu'il voulait aller en Tchétchénie pour y accomplir le Jihad et moi je suis retourné en Grèce», a déclaré M. Njim.
L'attentat de Marrakech a porté un préjudice énorme au tourisme national et étranger à Marrakech. La communauté internationale avait condamné fermement cet attentat qui avait causé la mort de huit Français, dont les familles se sont portées partie civile.
Au lendemain de l'attentat, le ministère de l'Intérieur avait indiqué que le principal prévenu, qui risque la peine capitale avec ses complices, «est fortement imprégné de l'idéologie jihadiste» et «exprime ouvertement son allégeance pour Al-Qaïda», mais cette dernière a nié toute implication dans l'attentat.
Selon l'acte d'accusation, les prévenus sont accusés d'avoir «porter gravement atteinte à l'ordre public, assassinat avec préméditation (..) et appartenance à un groupe interdit».
Le procès doit reprendre le 6 octobre.