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Ce sommet intervient à un moment où les autorités ukrainiennes disent redouter dans les premiers mois de 2023 l'éventualité d'une offensive russe sur Kiev qui serait déclenchée à partir du territoire bélarusse, répétant le scénario du début de l'invasion, le 24 février.
Ajoutant aux inquiétudes, l'armée russe a déclaré lundi que ses militaires allaient prendre part à des "exercices tactiques" au Bélarus, après l'annonce en octobre de la formation d'une force commune de plusieurs milliers d'hommes entre les deux pays.
Dans la nuit, la capitale ukrainienne a subi un nouveau assaut de drones envoyés par la Russie. Selon les autorités locales, 23 de ces engins ont été aperçus dans le ciel de Kiev, dont 18 ont été abattus par la défense antiaérienne.
"Malheureusement, une installation d'infrastructures essentielles a été touchée. Les services d'urgence sont en train d'en éliminer les conséquences", a dit sur Telegram Serguiï Popko, à la tête de l'administration militaire.
Le gouverneur de la région de Kiev, Oleksiï Kouleba, a quant à lui signalé que "plusieurs infrastructures et maisons privées" avaient été "endommagées" et au moins deux personnes blessées.
Un journaliste de l'AFP a vu les services de secours tentant d'éteindre un incendie dans un site de transformateurs électriques avant l'aube dans un quartier de l'ouest de la capitale.
Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a fait partir des drones de fabrication iranienne Shahed-136/131 de la mer d'Azov sous son contrôle au large du sud-est de l'Ukraine.
Confrontée à une série de revers militaires cet automne, la Russie a opté dès octobre pour une tactique de bombardements massifs en vue de détruire les réseaux d'alimentation en électricité et en eau, plongeant des millions d'Ukrainiens dans le froid et l'obscurité.
Après le précédant tir massif de missiles vendredi ayant visé plusieurs villes d'Ukraine, l'opérateur national Ukrenergo avait été contraint d'imposer des coupures de courant d'urgence pour réparer le réseau énergétique.
Et les habitants de Kiev ont pris l'habitude de se retrancher dans les stations de métro à la recherche de chaleur et d'un abri, tandis que les responsables s'efforcent de rétablir l'électricité.
La France et l'UE ont qualifié ces attaques sur les infrastructures civiles de "crimes de guerre".
Côté russe, le président Vladimir Poutine doit se rendre pour une rare visite à l'étranger au Bélarus, où il sera reçu par son seul allié dans cette guerre, son homologue Alexandre Loukachenko, qui y règne sans partage depuis 1994.
Il s'agit de la première visite au Bélarus de M. Poutine en trois ans, tandis que M. Loukachenko se rend régulièrement en Russie, notamment pour faire avancer le projet d'une union plus poussée entre les deux pays.
Cette rencontre intervient aussi à un moment où l'armée ukrainienne surveille tout particulièrement la frontière bélarusse, de peur d'une possible attaque sur la capitale début 2023.
Si les troupes de Minsk ne prennent pas directement part à la guerre de Moscou, l'armée russe se sert du territoire bélarusse pour bombarder l'Ukraine voisine, selon Kiev.
Dans son discours du soir dimanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que la situation à la frontière nord était une "priorité constante".
"Nous nous préparons à tous les scénarios de défense possibles", a-t-il ajouté, précisant avoir abordé ce sujet au cours d'une réunion avec les commandants des forces ukrainiennes.
Pour l'aider à faire face aux températures très basses, les alliés occidentaux de l'Ukraine ont promis la semaine dernière de lui verser une aide d'urgence supplémentaire d'un milliard d'euros.
Kiev réclame toutefois davantage d'armes et notamment d'artillerie tandis que le front est en grande partie figé depuis l'arrivée de l'hiver.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak devait ainsi annoncer lundi la livraison à l'Ukraine d'une importante quantité de munitions pour l'artillerie, au cours d'une réunion avec les dirigeants d'Europe du Nord, baltes et néerlandais en Lettonie.
Le partenariat militaire entre la Russie et l'Iran suscite pour sa part l'inquiétude de Washington, qui a assuré que Moscou offrait à Téhéran en échange des drones "un niveau sans précédent de soutien militaire et technique".
L'Iran a rétorqué dimanche ne pas avoir besoin de la "permission" de quiconque pour développer ses relations avec la Russie.