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Un hôpital a fait état de trois morts et 18 blessés, tandis que les talibans ont évoqué deux étrangers blessés et affirmé que trois assaillants avaient été tués.
L'ONG Emergency, qui gère un hôpital de la capitale où ont été transportées des victimes, a écrit dans un tweet avoir reçu "21 blessés" et que "trois étaient déjà morts" à leur arrivée, sans préciser s'il s'agissait des assaillants.
Le groupe Etat islamique a de son côté déclaré que deux de ses membres avaient "attaqué un grand hôtel fréquenté par des diplomates et des hommes d'affaires chinois à Kaboul, où ils ont fait exploser deux engins cachés dans deux sacs", l'un ayant visé une fête pour les invités chinois et l'autre le hall de réception.
L'un des deux combattants a lancé des grenades sur des policiers talibans qui tentaient de les arrêter, tandis que l'autre a commencé à activer des engins explosifs qu'il avait collés sur les portes des chambres d'hôtel et à tirer sur les clients de l'établissement, a déclaré l'EI dans un communiqué.
L'attaque perpétrée contre l'hôtel, situé dans l'une des principales zones commerciales de la capitale, a pris fin avec "la mort de trois assaillants", a de son côté déclaré dans la soirée le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid.
"Tous les clients de l'hôtel ont été secourus et aucun étranger n'a été tué. Seuls deux clients étrangers ont été blessés lorsqu'ils ont sauté de l'étage supérieur" de l'établissement, a-t-il ajouté.
Un porte-parole de la police de Kaboul a confirmé que "trois assaillants avaient été tués sur place" et qu'"un suspect avait été arrêté", attribuant cet assaut à des "éléments malveillants".
Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux, on peut voir des flammes au premier étage et des clients de l'hôtel se précipiter aux fenêtres. Des journalistes de l'AFP ont également vu un épais panache de fumée s'échapper de l'établissement.
Plusieurs témoins ont dit avoir entendu au moins cinq explosions et plusieurs tirs en rafale.
A Washington, le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, a condamné cette nouvelle vague de violences ayant visé des "civils innocents".
L'attaque s'est déroulée à l'hôtel Longan, un complexe de plusieurs étages où aiment séjourner les hommes d'affaires chinois qui sont de plus en plus nombreux à se rendre en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir.
Pékin n'a pas reconnu officiellement le gouvernement taliban, mais la Chine, qui partage 76 km de frontière avec l'Afghanistan, est l'un des rares pays à y avoir maintenu une présence diplomatique.
Elle craint depuis longtemps que l'Afghanistan ne devienne un point de chute pour la minorité ouïghoure en provenance de la très sensible région frontalière chinoise du Xinjiang.
Les talibans ont promis que l'Afghanistan ne serait pas utilisé en tant que base par les militants ouïghours. En échange, Pékin leur a offert un soutien économique et des investissements pour la reconstruction de leur pays.
Le maintien de la stabilité en Afghanistan, après 20 ans de guerre avec les Américains et les forces de l'Otan, est la principale préoccupation de la Chine qui cherche à sécuriser ses frontières et ses investissements stratégiques au Pakistan, leur voisin commun.
Les talibans comptent également sur la Chine pour transformer l'un des plus grands gisements de cuivre du monde en usine minière. Une exploitation qui serait précieuse pour redresser l'Afghanistan, à court d'argent et frappé par les sanctions économiques internationales.
Bien qu'elle détienne les droits sur de grands projets en Afghanistan, notamment la mine de cuivre de Mes Aynak, dans la province du Logar (est), la Chine n'a fait avancer aucun de ces projets.
Les talibans affirment avoir amélioré la sécurité dans leur pays depuis leur retour au pouvoir en août 2021, mais de nombreux attentats à la bombe ont été perpétrés ces derniers mois, généralement revendiqués par la section locale du groupe jihadiste Etat islamique (EI-K).
Ce n'est pas la première fois que des étrangers sont visés. Le 2 décembre, un agent de sécurité avait été blessé par des coups de feu tirés sur l'ambassade du Pakistan à Kaboul. L'EI avait revendiqué l'attaque, confirmant avoir visé le chef de mission.
Deux employés de l'ambassade de Russie à Kaboul et quatre Afghans avaient aussi été tués le 5 septembre aux abords du bâtiment, dans un attentat-suicide revendiqué là aussi par l'EI-K. Il s'agissait alors de la première attaque contre une représentation diplomatique depuis que les islamistes avaient repris le pouvoir.