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Le problème n'est pas un manque d'eau mais une "utilisation inefficace et une distribution injuste des quantités énormes d'eau qui coulent dans les principaux bassins fluviaux", estime dans ce document le Groupe consultatif pour la Recherche agricole internationale (CGIAR), un réseau de centres de recherches et de développement durable.
"Il y a suffisamment d'eau dans le monde pour répondre aux besoins alimentaires, énergétiques, industriels et environnementaux au XXIe siècle", d'après l'étude publiée dans une édition spéciale de la Revue internationale de l'eau.
"Il y a assez d'eau mais seulement si nous l'utilisons d'une façon mieux équilibrée", a déclaré à l'AFP Simon Cook, un des responsables de l'étude.
« Les sociétés se servent de l'eau pour leur agriculture, pour produire de l'électricité, pour approvisionner leurs centres urbains et pour l'environnement”, et il faut tenir compte de tous ces aspects d'une façon globale pour arriver à une utilisation équilibrée, a-t-il souligné.
“Avec des changements modestes nous pouvons produire trois fois plus d'aliments qu'aujourd'hui, surtout dans les régions sèches d'Afrique sub-saharienne, a expliqué Alain Vidal, directeur des programmes eau et aliments du CGIAR, à l'inititiative de l'étude.
En Afrique, les “exploitations agricoles utilisent à peine quatre pour cent de l'eau disponible”, souligne l'enquête qui aborde l'un des principaux défis de l'humanité: produire suffisamment d'aliments.
L'étude a demandé cinq ans de recherches avec des scientifiques de cinquante pays, qui ont analysé la situation de dix grands bassins: ceux de la région des Andes et le bassin du Rio Sao Francisco en Amérique du Sud, ceux des fleuves Limpopo, Niger, Nil et Volta en Afrique et ceux de l'Indo-Gange, Karkheh, Mékong et du Fleuve jaune en Asie.