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« C’est un crime sans témoins », déclare à présent le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni. Autrement dit, les faits se sont déroulés en tête à tête. Et du coup, on se demande s’il y a eu crise de démence et tentative de suicide.
L’assassin, Chouieb Oultache ex-chef de l’unité héliportée de la police, qui était un proche collaborateur du patron de la police nationale, se remet de ses blessures. C’est officiel. Il est en train de récupérer, a précisé hier le ministre de l’Intérieur en marge d’une séance parlementaire.
Au moment du drame, il avait été atteint au moins de deux balles dont les enquêteurs auront à déterminer l’origine. Et, comme pour répondre aux supputations politiques que suscite cette affaire criminelle, le ministre de l’Intérieur a affirmé hier que « la justice fera son devoir en toute liberté et sérénité et rendra publics les résultats de l’enquête dans le respect de la transparence ».
“Laissons la justice faire son travail, dans le respect de la totale transparence”, a indiqué M. Zerhouni en rappelant que l’auteur de l’assassinat de M. Tounsi est bel et bien vivant. “Il récupère sur le plan physique et il est sous le contrôle de la justice”, a indiqué le ministre. Il a confirmé, ainsi implicitement, les informations faisant état de l’audition, au début de la semaine, du colonel Oultache Chouaïb, celui qui a tiré cinq balles sur le patron de la police algérienne, provoquant sa mort tragique. Interpellé sur le mobile du crime, M. Zerhouni a soutenu que de son point de vue personnel, “c’est une affaire entre deux personnes”. Il a écarté, de ce fait, la thèse de l’acte commandité, en corroborant par là même la version officielle, donnée quelques heures à peine après le drame par le biais d’un communiqué diffusé par son département. Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a rendu, en effet, public, jeudi dernier vers 14h, un communiqué dans lequel il a fait état de la mort de M. Tounsi et approximativement de ses circonstances. “Le décès de M. Ali Tounsi est survenu à 10h45, lors d’une séance de travail au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d’une crise de démence, a utilisé son arme et blessé mortellement le colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l’arme contre lui se blessant gravement”. Seul hic, il est avéré aujourd’hui que l’auteur du crime n’a pas tenté de se suicider après avoir commis son forfait, mais qu’il a été neutralisé par des éléments de la garde rapprochée du défunt.
M. Zerhouni a annoncé, par ailleurs, que le nouveau titulaire du poste de directeur général de la Sûreté nationale “sera installé prochainement”. Il a tenu à ajouter : “Nous avons un nom”. Ce qui donne à croire qu’un consensus a été trouvé autour de la personnalité qui assumera la délicate tâche de remplacer Ali Tounsi à la tête de la police nationale. La mission est d’autant difficile de par la sensibilité du poste, mais aussi l’envergure du défunt DGSN qui a su, en quinze ans d’exercice, imposer son style et ses méthodes dans la gestion de l’institution.