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Arsenal a dû jouer contre-nature

Vendredi 11 Mars 2011

Arsenal se compare souvent au FC Barcelone sur fond de philosophie partagée du football, mais le club anglais s’est écroulé chez son modèle espagnol mardi en 8e de finale retour de la Ligue des champions (1-3) en reniant tous ses principes, de manière volontaire ou non.
Possession de balle et jeu de passes, telles sont les deux mamelles de la philosophie édictée par les deux entraîneurs, Arsène Wenger et Josep Guardiola.
Mais à ce jeu-là, les statistiques sont cruelles pour le premier: les Gunners ont eu une possession rachitique (31%) et n’ont réussi que 59% de leurs passes (contre 85% au Barça).
“La réalité, c’est qu’ils n’ont pas aligné trois passes de suite”, a raillé Guardiola pour évacuer les complaintes liées à l’exclusion de Van Persie (avec un second carton jaune infligé pour avoir continué à jouer après le coup de sifflet, que le Néerlandais dit ne pas avoir entendu).
Et de fait, Arsenal n’a jamais construit la moindre attaque placée. Avec en corollaire deux terribles constats: aucun tir à son actif (contre 19 dont 10 cadrés pour le Barça), et un but inscrit contre le cours du jeu et contre son camp (par Busquets sur un corner).
Le dense bloc défensif proposé par les Gunners ressemblait quelque peu à celui édifié par Jose Mourinho dans le même stade en demi-finale retour de la C1 la saison dernière, et en dépit de l’exclusion d’un Nerazzurro dès la 28e minute, avec la qualification de l’Inter Milan à la clef (victoire 3-1 à Milan, défaite 1-0 au retour).
Mais l’Inter avait deux buts d’avance, et Mourinho avait expressément demandé à ses joueurs de défendre, avec en point d’orgue le replacement d’Eto’o comme arrière gauche.
Tout le contraire de Wenger qui a dit la veille du match: “Je pense que les deux équipes ont une philosophie similaire, que les deux équipes n’auront qu’une seule envie, de gagner le match demain soir en restant fidèles à leurs vertus et à leurs qualités.” Mardi, le club anglais a semblé délaisser la technique au profit du combat physique, ce qui n’est pourtant pas sa tasse de thé. De manière symptomatique, trois joueurs du bloc défensif étaient avertis après 37 minutes (Koscielny, Sagna et Wilshere).
Et le spectre de la “naïveté” est réapparu lorsque Van Persie a perdu ses nerfs en bousculant Dani Alves, récoltant ainsi un premier carton jaune lourd de conséquences.
Si Arsenal avait l’intention de jouer, c’est resté au stade des intentions.
“Quand on n’a pas le ballon, il faut essayer de le récupérer, ils sont toujours en mouvement”, a observé Sagna pour évoquer l’ampleur de la tâche et la difficulté à s’approprier le ballon.
A l’aller, Arsenal avait profité de la fatigue du Barça pour l’emporter 2-1 sur la fin, usant de l’arme de la contre-attaque. Cela a failli se reproduire mardi avec l’action de Bendtner en toute fin de match, écarté in extremis par Mascherano.

Libé

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