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Dans ce sens, la délégation provinciale de l’Education nationale à Khénifra a bénéficié d’un budget exceptionnel pour le réaménagement des établissements scolaires endommagés. « C’est un budget exceptionnel qui sera appliqué en parallèle avec les autres programmes de la mise à niveau de l’infrastructure scolaire surtout en milieu rural. Nous avons un retard à combler dans ce sens. Avec le service concerné à la délégation de Khénifra et en coordination avec la direction de l’académie de Meknès-Tafilalet, nous comptons résorber le déficit enregistré dans ce domaine», nous confie Lachen Ouardi, délégué provincial à Khénifra. De son côté, l’ingénieur chef du service concerné par le projet a confirmé que le coût dudit projet s’élèvera à environ un milliard et demi de centimes. Il sera réparti sur plusieurs marchés pour éviter la concentration des différents travaux en une seule entreprise et activer les réaménagements en question.
Pas moins de 52 établissements, tous cycles confondus, seront touchés par ces réaménagements concernant 19 communes urbaines et rurales. Le montant de l’opération paraît colossal mais en réalité, il reste dérisoire lorsqu’on évalue les défaillances que connaît depuis longtemps l’infrastructure scolaire dans la province. Auparavant, l’état de ces infrastructures était souvent à l’origine de l’abandon scolaire ou des catastrophes à l’instar de l’incident de Nador qui a fait l’actualité. Elles ont souvent été (surtout dans le milieu rural) délaissées et se trouvent dans un état déplorable. Le programme en question ne peut suffire à lui seul pour résoudre la problématique des infrastructures scolaires dans la région. Lorsqu’on divise le montant du projet sur le nombre d’établissements visés, on se retrouve avec une trentaine de millions de centimes pour chaque école, ce qui est insignifiant. C’est dire que l’infrastructure scolaire dans la province de Khénifra a besoin de plus d’attention et plus d’argent si l’on veut atteindre les objectifs fixés par la Charte nationale pour l’éducation et la formation qui aspire à réduire le taux d’analphabétisme à 20% en 2010, avant l’éradication du phénomène en 2015.