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« Cette démission est une position personnelle. Mustapha Mellouk a quitté la chaîne parce qu’il estimait qu’il ne pouvait plus poursuivre son entreprise de développement de Medi 1 Sat dont il avait élaboré le nouveau cahier des charges et préparé le passage au terrestre », confie une source proche de la télévision de Tanger.
Après l’entrée de nouveaux actionnaires et la nomination du PDG Azzouzi, successeur d’Abdesslam Ahizoune, Mustapha Mellouk avait adopté une posture, celle de l’observation. Le président du directoire nouvellement nommé prend très vite la main et entend être un PDG exécutif. C'est-à-dire, prendre le pouvoir éditorial et rédactionnel. Il est en contact direct avec les journalistes, veut décider des concepts et magazines. « Plus que cela, le nouveau Pdg est dans une démarche d’expert-comptable. Résultat, les moyens pour faire une vraie télévision d’information sont loin d’être à l’ordre du jour », témoigne une source interne de Médi 1 sat.
Quand Mustapha Mellouk prend ses quartiers, en 2009, à Médi 1 Sat, après avoir quitté son poste de directeur général adjoint de Al Jazeera Children, son projet est clair. Cette télévision d’information en continu doit se positionner en leader dans la région, à travers une information maghrébine dans laquelle le télespectateur de Rabat, Alger, Tunis, Nouakchott ou Tripoli se reconnaîtrait. Dans le même temps, il s’agit, pour les promoteurs de cette vision neuve et professionnelle, d’assurer une ouverture internationale et « de jouer dans la cour des
grands ».
Confier la télévision à des professionnels
Les négociations sont alors ouvertes tout aussi bien avec le ministère de la Communication et la Haute autorité de la communication audiovisuelle pour l’obtention de la licence hertzienne et le passage au terrestre de Médi 1 sat. Un cahier des charges est élaboré. Des contenus sont définis. «Il y a eu une collaboration exceptionnelle aussi bien le ministère de la Communication que les Sages de la HACA. Tous avaient compris que cette télévision pouvait constituer une alternative. Faire, à partir du Maroc, une télévision dédiée à l’information régionale et internationale devenait un rêve possible », se rappelle notre interlocuteur.
En quelques mois, un plan de développement est mis en œuvre. De nouveaux recrutements sont opérés. L’activité publicitaire est relancée. Les rédactions sont redynamisées. « Il fallait très vite donner le ton, imprimer des valeurs, accompagner dans des constructions comme celle de l’espace maghrébin. Ce que nous avons quelque part réussi à faire en couvrant les élections en Tunisie, en Mauritanie, en Algérie, en donnant la parole, en ouvrant l’antenne », soutient un journaliste de Médi 1 Sat tout en soulignant que « la chaîne est très regardée en Algérie et en Mauritanie ».
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