Toujours actif et assidu, le Groupe socialiste à la Chambre des représentants interpelle le gouvernement au sujet des questions économiques et sociales qui préoccupent constamment les citoyens, particulièrement les couches les plus vulnérables. A cet égard, l’intervention de la députée ittihadie Salwa Demnati s’est articulée autour d’une question d’une acuité conjoncturelle très importante dans le contexte national impacté par la pandémie de Covid-19 et par les répercussions du conflit russo-ukrainien. Il s’agit en l’occurrence des intérêts exorbitants des crédits de consommation et des microcrédits. Ainsi, en interpellant la ministre de l’Economie et des Finances, la députée, membre du Groupe socialiste, a souligné que du fait de la crise aiguë que traversent les ménages marocains et de la hausse alarmante du coût de la vie quotidienne, les acculant, ne trouvant aucune autre issue, à contracter des crédits de consommation, lesquels crédits ne sont nullement en conformité avec le principe de la protection du consommateur. Elle a indiqué, dans ce sens, que le taux d’intérêt imposé par de nombreux organismes de financement atteint 14% et peut frôler les 30% pour les microcrédits, ce qui met les ménages dans l’incapacité d’honorer leurs créances … De son côté, la députée, membre du même groupe, Ennezha Abakrim a appelé le gouvernement à intervenir en toute urgence dans la maîtrise du marché intérieur, notamment à la suite de la hausse inquiétante des tarifs des carburants et produits pétroliers, relevant que ces matières, essentielles dans toutes les chaînes de production ont connu une augmentation alarmante et inédite à travers les différentes stations de distribution au Maroc. Or, fustige-t-elle, « chaque fois que nous interpellons le gouvernement pour qu’il assume ses responsabilités et maîtrise le marché intérieur, il argue que cela est dû à deux facteurs : la crise mondiale et la libéralisation du marché des carburants ». Elle a mis, en outre, l’accent sur la nécessité de prendre des mesures d’urgence concernant cette question cruciale et de veiller sur le respect de la loi de la liberté des prix et de la concurrence qui suppose que l’administration est en mesure d’intervenir et prendre des mesures provisoires quant à des situations exceptionnelles telles que la crise actuelle. « Or, l’exécutif n’a encore pris aucune mesure … », déplore-t-elle. Par ailleurs, face à cette conjoncture économique et sociale critique et en vue d’assurer la protection du pouvoir d’achat des citoyens et d’alléger le fardeau de leur quotidien, le député ittihadi Abdelkader Taher, quant à lui, a interpellé la ministre de l’Economie et des Finances au sujet de l’urgence bien avérée en tout état de cause de prodiguer un soutien social direct aux familles vulnérables afin d’endiguer le gouffre de l’extrême pauvreté, dès lors récurrent. A ce propos, le député, membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a précisé que plus de 2 millions de Marocains se trouvent dans une situation d’extrême pauvreté, ce qui devrait inciter le gouvernement à prendre des mesures d’urgence et à fournir une aide financière ou en nature à ces catégories lourdement affectées par cette conjoncture critique. Abdelkader Taher a noté, là-dessus, que la catégorie ciblée dans son intervention ne dispose que de 20 dirhams par jour et par foyer pour subvenir à ses besoins vitaux, soulignant que les programmes gouvernementaux demeurent très insuffisants, notamment le programme «Aourach» à titre d’exemple, le fait étant que le chômage touche plus d’un million et demi de personnes, outre les pertes d’emploi dans divers secteurs et domaines. A cet effet, il a rappelé que l’Etat social, proclamé dans le programme gouvernemental, c’est l’Etat sensé procéder à la redistribution de ses recettes d’une manière équitable au profit des couches sociales, pauvres en particulier. Et d’ajouter, interpellant la ministre de l’Economie et des Finances que le gouvernement est le plus grand gagnant au milieu de cette vague de cherté eu égard aux importantes recettes générées par les impôts, particulièrement les taxes liées aux carburants qui rapportent près de 6 milliards de dirhams (…). Pour sa part, le député ittihadi Mohamed Laâsel a interpellé le ministre de l’Emploi, des Compétences, de l’intégration professionnelle et des petites et moyennes entreprises, au sujet du programme « Aourach » qu’il n’estime pas comme une nouveauté mais une copie intégrale des programmes des collectivités locales. De même qu’il a soulevé, à cet égard, que l’exclusion dudit programme des femmes est un fait incompréhensible (particulièrement à la localité de Sidi Kacem qui endure le chômage conjugué à l’absence totale d’opportunités d’emploi). Et de développer que plusieurs zones n’ont pas suffisamment profité de ce programme et que, de ce fait, de nombreuses associations attendent toujours leur tour en matière d’emploi des jeunes et d’encadrement des éventuels bénéficiaires, ce qui engendre un état d’incohérence et de marasme au sein des collectivités territoriales compte tenu qu’elles entretiennent des rapports d’étroite interdépendance avec ledit tissu associatif, notamment en matière de prestations sociales de proximité …