Allant droit au but lors d’une émission radiophonique : Driss Lachgar épingle la gestion communale


KAMAL MOUNTASSIR
Samedi 4 Avril 2009

Allant droit au but lors d’une émission radiophonique : Driss Lachgar épingle la gestion communale
La gestion communale, la bonne gouvernance et surtout la gestion de la capitale ont été au centre d’un débat radiophonique bipartite entre la majorité du Conseil de la ville de Rabat, représenté par le maire Bahraoui membre du bureau politique du Mouvement Populaire, qui a défrayé la chronique à plusieurs reprises depuis qu’il est à la tête de ce conseil et l’opposition représentée par Driss Lachgar, membre du Bureau politique de l’USFP et élu au Conseil de la capitale.
Lors de l’émission radiophonique « Zaman Assiassa» animé par notre confrère Naciri, le maire de la capitale a tenté de noyer le débat dans des généralités allant même jusqu’à faire des comparaisons entre la gestion communale dans le Royaume et des pays occidentaux. En réponse, Driss Lachgar  a précisé que si la Charte communale a vu le jour depuis belle lurette, il n’en demeure pas moins que le bilan est catastrophique en général. Et d’ajouter que si depuis dix ans le Maroc a connu, à l’échelon national, un élan de changements profonds surtout avec l’avènement du gouvernement d’alternance, la bonne gouvernance au niveau local fait souvent défaut. Pour le membre du Bureau politique de l’USFP, la gestion locale est en crise ; elle est même en régression. Pour preuve, plusieurs secteurs et services ont été cédés au privé, ce qui démontre que l’opération de démocratisation n’a pu dégager dans les grandes villes comme Rabat, des élites politiques capables de venir à bout des difficultés spécifiques de chaque  situation .Tout le monde en est conscient aujourd’hui. Et cela dénote l’existence d’une réelle  crise de gestion et de bonne gouvernance dans les grandes agglomérations. Il y a une unanimité autour de cette carence même au niveau de l’Etat. Ce qui est plus grave, selon Lachgar, et ne prêche aucun optimisme, c’est qu’à quelques semaines des élections communales, on est en train de reproduire les mêmes conditions qui ont conduit à cette crise.
 Au niveau du bilan de la gestion de la chose publique dans la capitale, Driss Lachgar a affirmé qu’il sera difficile au citoyen r’bati de juger le parti qui a géré la capitale, puisque la majorité est formée d’une quinzaine de partis politiques. Autre tare du système installé pour élire les conseils des villes : les communes sont devenues un haut lieu pour s’octroyer des privilèges. Et Lachgar de conclure qu’il y a absence d’une politique nationale autour de la ville. Le gouvernement doit élaborer un projet de gestion de la ville à moyen et long termes selon une approche globale.
   Concernant le même, le maire de Rabat était hors sujet en parlant de décentralisation. Il s’est emmêlé les pinceaux, arguant que la centralisation en vigueur dans la plupart des ministères est un handicap pour la bonne gouvernance dans les grandes villes ! Il a, par ailleurs, réclamé un ministère des villes ! Mais il a pourtant reconnu le rôle positif assumé par l’opposition menée par les socialistes.
  Pour Driss Lachgar, la difficulté est d’abord d’ordre juridique et constitutionnel qui empêche les conseils communaux d’être une véritable autorité. Il faut installer un certain équilibre entre le pouvoir de l’administration territoriale et les conseils des élus. L’USFP a milité pour l’élargissement des prérogatives du conseil de la ville de Rabat, a-t-il précisé. En 2003 quatorze partis se sont alliés  contre l’USFP qui était majoritaire, ce qui a engendré une mosaïque hétérogène basée sur des intérêts personnels pour diriger le conseil. Et c’est  une confusion pour les citoyens quant à leur choix et une perte de confiance en la chose politique. Driss lachgar a attiré l’attention sur la spécificité de la vision et de l’approche des socialistes concernant la ville. Il a rappelé que le parti de la Rose a organisé un forum sur la capitale pour avoir un véritable projet de gestion et de bonne gouvernance de la ville. Il a, d’autre part, relevé plusieurs tares concernant la gestion de la chose publique dans la capitale, ce qui laisse beaucoup à désirer pour le développement de Rabat. 


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