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Dans un communiqué laconique, on annonce que «les services de la Direction générale de la surveillance du territoire national ont procédé à des investigations minutieuses et approfondies, qui ont permis aux services de sécurité d'arrêter trois ressortissants marocains, dont l'auteur principal de cet acte terroriste». Ledit communiqué précise également que le principal suspect est un adepte de l’idéologie jihadiste en relation avec l'organisation Al Qaïda. Il aurait tenté à plusieurs reprises de rejoindre des pays comme la Tchétchénie ou encore l’Irak avant de décider de perpétrer un acte terroriste à l'intérieur du Maroc. Ajoutant qu’après s'être initié à la fabrication d'explosifs sur Internet, il a confectionné deux bombes commandées à distance qu'il a fait exploser à Argana faisant 16 morts et 21 blessés. Son choix s'est porté sur le café Argana, espace hautement symbolique au même titre que la place Jamaâ El Fna elle-même pour faire le plus de victimes et pour impressionner. C’est d’ailleurs le style Al Qaïda.
Qui est-il ? Qui sont ses complices et ont-ils été interpellés ? Ont-ils une relation avec l’AQMI ? Le communiqué ne répond pas à ces questions et ne donne pas suffisamment d’informations sur les deux autres complices présumés. «Les individus suspectés seront présentés à la justice après le parachèvement de l'enquête en cours, sous la supervision du Parquet général compétent», conclut le communiqué du ministère de l’Intérieur.
Mais c’est du côté de la presse française qu’on peut avoir plus de détails. Il s’agirait du dénommé Abdellatif Zahraoui, 24 ans, connu des services de police pour avoir été condamné en 2007 à trois ans de prison. Libéré, il a été l’auteur d’une agression au sabre en avril dernier dans un café de Tanger qui a fait un mort et un blessé grave, a annoncé la BFM TV. Le Figaro, citant les services de sécurité marocains, nous fait même savoir que les deux autres complices de Zahraoui sont connus pour avoir participé au recrutement de combattants pour l'Irak.
Selon la version électronique du magazine Le Point, les trois Marocains ont été arrêtés jeudi après-midi à Safi. Il précise, par ailleurs, que «selon la loi antiterroriste au Maroc, les suspects peuvent rester en garde à vue jusqu'à 12 jours. Ils seront ensuite présentés devant le procureur du tribunal antiterroriste de Rabat, qui leur notifiera les accusations, puis les placera en détention provisoire en attentant d'être présentés devant un juge d'instruction».
Cependant, selon le ministre de l’Intérieur français, Claude Guéant, il n’est pas exclu de procéder à d’autres arrestations. «L'enquête se poursuit, bien entendu. J'ai eu hier soir au téléphone mon collègue, le ministre de l'Intérieur marocain, Taieb Cherkaoui, qui m'a indiqué que l'enquête devait se poursuivre parce qu'il n'était pas exclu qu'il y ait d'autres ramifications et d'autres personnes à interpeller», a expliqué le ministre français. Il a, par ailleurs, affirmé qu’au moins un des suspects avait des liens avec l'organisation Al Qaïda.