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Homme fort de fait du pays depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril, sous les pressions conjuguées d'un mouvement de contestation inédit et de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah s'exprimait mardi pour la 2e fois en deux jours et pour la 5e en dix jours.
"Ceux qui tendent à exacerber la situation et faire perdurer cette crise (...) oeuvrent sciemment à répandre continuellement les rumeurs, les informations erronées et les mensonges à travers de nombreux médias", empêchant "un climat d'entente mutuelle propice, voire un dialogue calme et serein", a déclaré le général Gaïd Salah.
"Leur but évident" est "d'entraver toute solution et obstruer toute bonne démarche nationale de dialogue et de concertation entre les différentes parties", a-t-il ajouté, sans citer de noms, dans un discours prononcé lors d'une visite de terrain, selon le texte publié par le ministère de la Défense.
Mardi, le général Gaïd Salah avait appelé au dialogue et à des "concessions mutuelles" pour résoudre la crise, semblant abandonner l'option jusqu'ici privilégiée: la présidentielle du 4 juillet censée élire un successeur à M. Bouteflika, mais de plus en plus incertaine.
A rebours de la contestation, il avait toutefois continué de souhaiter une "présidentielle dans les plus brefs délais" pour éviter une période de "transition" aux "conséquences incertaines".
Les manifestants qui défilent depuis le 22 février contre le régime, refusent toute élection organisée par l'appareil hérité des 20 ans de présidence Bouteflika et réclament au préalable le départ de toutes les personnalités de l'ancien régime et la mise sur pied d'institutions de transition ad hoc pour réformer le système politique.
"Le peuple algérien doit avancer aujourd'hui, aux côtés de son armée" et faire "preuve d'une loyauté totale à la Nation", a poursuivi mercredi le général Gaïd Salah.
Il a appelé à la "mobilisation de tous (...) au service de l'Algérie", notamment "dans le secteur de l'information" qui "doit être une voix sincère (...) sans déformation ni falsification, et sans instrumentalisation à des fins autres que les intérêts du pays".
Le général Gaïd Salah multiplie les déclarations relayées par les médias et semblent donner le "la" face à des autorités légales - le président par intérim Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui absents médiatiquement.