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La présence des soldats sur les sites de la compagnie d’électricité publique Eskom est justifiée par "les menaces à la sécurité" constatées, a déclaré le porte-parole de la Présidence, Vincent Magwenya.
Il a ajouté que la Présidence avait adressé une demande aux ministères de la Défense et des Entreprises publiques pour répondre "à la menace croissante de sabotage, de vol, de vandalisme et de corruption dans les centrales électriques d'Eskom".
"Au moins 10 membres de la SANDF ont été affectés dans chacune des quatre centrales thermiques désignées, alors que de nouveaux déploiements seront annoncés à l’avenir", a-t-il poursuivi.
Selon les observateurs, le sabotage et le pillage des infrastructures électriques en Afrique du Sud causent à l’économie des dommages estimés à des milliards de dollars par an et contribuent à l’aggravation de la crise de l’électricité qui plombe le pays depuis plusieurs années.
L’année 2022 est sans conteste celle où cette crise a atteint son pic. Les coupures de courant imposées par Eskom n'ont jamais été aussi intenses, plongeant la nation arc-en-ciel dans l’obscurité.
L'approvisionnement du pays en électricité n’a cessé de se détériorer depuis l’hiver dernier (mai-octobre), Eskom ayant décidé de passer aux niveaux supérieurs de délestages électriques, appelés "loadsheddings", après les nombreuses pannes qui ont plombé sa capacité de production.
La pénurie d'énergie a ainsi lourdement pesé sur la confiance des investisseurs et la production des entreprises durant le 2ème trimestre de cette année, ce qui a causé une contraction de l'économie de 0,7%, selon les chiffres de l’Agence sud-africaine des statistiques «Stats SA».
Le gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyago, a confié ainsi que la croissance de l'économie sud-africaine sera sérieusement ébranlée en 2022, le pays ayant éprouvé sa plus longue période de délestages électriques. Ses prévisions de croissance ont été revues à la baisse de 2,5% à 1,9%.