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Cette rencontre se tient à deux jours de la conférence internationale de Londres, où les acteurs du conflit afghan vont tenter de fixer les objectifs à long terme dans le pays.
Prévu de longue date, le mini-sommet d’Istanbul “pour l’amitié et la coopération au coeur de l’Asie” a pour objectif de permettre aux Etats voisins de l’Afghanistan d’évoquer l’aide que chacun d’eux peut apporter à la sécurité, la stabilité et la prospérité de ce pays ravagé par la guerre, a affirmé un responsable turc. Pourtant, le sommet londonien, où M. Karzaï devrait également présenter sa nouvelle stratégie de “réconciliation” avec les insurgés talibans et demander le soutien financier de la communauté internationale, était dans tous les esprits à Istanbul.
Lundi, à l’issue d’un sommet tripartite avec ses homologues turc Abdullah Gül et pakistanais Asif Ali Zardari, M. Karzaï a donné un exemple de sa politique de la main tendue en annonçant qu’il allait demander le retrait des noms de certains talibans de la liste de sanctions de l’ONU.
“Je vais faire une déclaration lors de la conférence de Londres en vue du retrait de noms de talibans de la liste de sanctions de l’ONU”, a déclaré M. Karzaï.
L’ONU a créé en 1999 un “Comité des sanctions contre Al-Qaïda et les talibans” chargé d’établir une liste de personnes et entités associées à Al-Qaïda, à Oussama ben Laden ou aux talibans susceptibles de voir leurs avoirs gelés et de faire l’objet d’interdictions de voyager. “Ceux d’entre les talibans qui ne sont pas membres d’Al-Qaïda ou d’un autre réseau terroriste sont les bienvenus s’ils veulent rentrer dans leur pays, déposer les armes et reprendre une vie (normale) dans le respect de la Constitution afghane”, a affirmé M. Karzaï.
Présent à Istanbul, le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, a partagé un petit déjeuner avec ses homologues afghan Zalmay Resul, turc Ahmet Davutoglu et pakistanais Nawazada Malik Amad Khan. Les participants n’ont pas fait de déclaration.
Il devait aussi aborder avec M. Karzaï sa décision controversée de nommer chef d’état-major de l’armée afghane le général Abdul Rashid Dostom, principal chef de milice de l’ethnie ouzbèke depuis des décennies, publiquement accusé, notamment par Washington, d’avoir trempé dans des crimes de guerre.
Outre l’Afghanistan, le Pakistan et la Turquie, représentés par leurs Présidents, participent au sommet d’Istanbul la Chine, avec son ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi, l’Iran, le Turkménistan et le Tadjikistan.
Le Royaume Uni, les Etats-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Kirghizstan, l’Otan, l’Union européenne et l’Organisation de la conférence islamique sont admis au sommet comme observateurs.
Les participants devaient publier une déclaration à l’issue de la rencontre.