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En effet, rien ne semblait marcher normalement. Ni la plainte, déposée il y a près de deux mois, ni les démarches faites auprès du procures du Roi ne leur ont permis de rentrer dans leur droit.
« Vous n’arriverez jamais à imaginer les démarches qu’on a entreprises pour résoudre cette affaire à l’aimable. On a frappé à toutes les portes, mais rien ne marche, ni les canaux diplomatiques, ni la voie juridique », nous a déclaré Francisco de Arratia, conseiller de l’entreprise espagnole Crotalon.
A ce sujet, il nous a informés que sa société a contacté l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, le conseiller économique espagnol à Rabat, l’ambassadeur du Maroc en Espagne et certains hommes politiques en Espagne, mais en vain.
Même la justice a été incapable de permettre à Crotalon de trouver une issue à cette affaire. « On a déposé une plainte voilà plus de deux mois. Des promesses fermes du procureur du Roi nous ont été données. Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, le premier intéressé dans cette affaire à savoir le directeur de Socotraco refuse de déférer aux convocations du parquet », nous a-t-il précisé avant d’ajouter : «On a le sentiment d’être impuissants. On se demande même si la société Socotraco est au-dessus des lois ou si elle est fortement protégée par quelqu’un de très puissant ».
Présumée être victime d’une fraude concernant la construction d’un projet d’habitat social à Sala El Jadida, Crotalon accuse Socotraco, société œuvrant dans le secteur du BTP, de refuser de lui restituer le montant de la caution, établie à 978.086 DH, versée lors de la signature du contrat de sous-traitance pour l’exécution des travaux concernant l’édification dudit projet d’habitat.
Dans une lettre adressée à Libé, Crotalon nous a indiqué qu’un protocole d’accord a été trouvé pour la restitution de ladite caution, selon lequel Socotraco lui fournira des lettres de change, pour un total de 600.000 DH et le reste en espèces. Mais la signature de ce document n’a pas été légalisée par Socotraco et le paiement n’a jamais été effectué.
Mieux, les six lettres de change données par Socotraco n’ont pas été honorées par manque de fonds sur son compte.
Informé par Crotalon, le maître d’ouvrage, Mohamed Akdime, bâtonnier des avocats du Barreau de Rabat, s’est désengagé de toute responsabilité et a demandé à la société espagnole de régler ce problème avec Socotraco.
Mais le groupe de construction espagnol persiste et signe. Il endosse la responsabilité dans cette affaire au Barreau, en sa qualité de maître d’ouvrage et estime que ce dernier doit trouver une solution à ce problème qui toucherait, selon lui, la crédibilité même du Barreau des avocats de Rabat.
Pourtant la société espagnole ne compte pas lâcher prise mais poursuivre son combat. Elle vient de saisir Trinidad Jimenez, ministre espagnole des Affaires étrangères. Les grands titres de la presse écrite espagnole ont été également saisis. L’affaire Crotalon risque-t-elle de devenir une affaire d’Etat? Wait and see.