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Critique serait, selon diverses sources concordantes, l’état de santé de cet opposant qui a été arrêté et torturé durant les années de plomb puis expulsé du Maroc jusqu’à ce que S.M Mohammed VI l’ait autorisé à rentrer au pays et de recouvrer sa nationalité d’origine. Diplômé de l'Ecole nationale supérieure des mines de Paris, en 1949, rappelle-t-on, Serfaty avait adhéré aux Jeunesses communistes marocaines avant de rejoindre, à son arrivée dans l’Hexagone en 1945, le Parti communiste français. A son retour au Maroc en 1949, il a adhéré au Parti communiste marocain. Son combat anticolonialiste lui a valu d’être arrêté et emprisonné par les autorités coloniales en 1950, puis assigné à résidence en France jusqu’en 1956. A l’aube de l’indépendance, il a exercé des responsabilités importantes. En tant que chargé de mission auprès du ministre de l’Economie (1957-1960), il a été l’un des promoteurs de la nouvelle politique minière de Maroc indépendant. De 1960 à 1968, il a occupé le poste de directeur de la Recherche-Développement à l'Office chérifien des phosphates, d’où il a été révoqué pour s’être montré solidaire d’une grève de mineurs.
En 1970, il a rompu avec un Parti communiste trop doctrinaire à ses yeux et s’est engagé plus à gauche en participant à la fondation de l'organisation d’extrême gauche Ila Al Amam. Arrêté une première fois en janvier 1972. Après sa relaxe, il est entré en clandestinité.
En octobre 1977, lors du grand procès de Casablanca, il est condamné à perpétuité. Accusé officiellement de « complot contre la sûreté de l’État », il passera 17 ans à la prison de Kénitra où il obtient, grâce à l’intervention de Danièle Mitterrand, d’épouser Christine Daure qui l’a toujours soutenu. Libéré en septembre 1991, mais aussitôt banni du Maroc, il trouvera refuge en France avec son épouse et enseignera de 1992 à 1995 à l'Université de Paris-VIII (département de Sciences Politiques) jusqu’à ce qu’il ait été autorisé à retourner à la mère-patrie et que son passeport lui ait été restitué. A signaler également que Christine Daure-Serfaty dont l’action inlassable avait permis au monde de s’informer sur les souffrances des prisonniers d’opinion au Maroc vient elle aussi de subir une opération chirurgicale en France qui a été couronnée de succès.
Tous nos vœux de prompt rétablissement à Abraham et à Christine.