Abdelouahed Radi en session spéciale du Conseil national de l’USFP

«Le Maroc, le Maghreb arabe et le monde arabe traversent une période cruciale dans l’histoire de leurs peuples, ce qui influera certainement sur la scène internationale», c’est par ces propos qu’Abdelouahed Radi, premier secrétaire de l’USFP, a entamé son intervention lors de la session spéciale du Conseil national tenue hier au siège du Parti à Rabat.
Le premier secrétaire considère que «l’état des lieux est un rattrapage du retard historique, insistant sur le fait d’intégrer le 21ème siècle tout en réalisant ce qui devrait être fait».
M.Radi a indiqué que «le citoyen marocain, maghrébin et arabe a atteint un degré de maturité tel qu’il n’est plus en mesure de supporter ce qu’il a subi jusque-là». Il a appelé également «à parvenir à une synergie entre la conscience populaire et le système économique, politique et social, avec ce qui se passe actuellement au Maroc, au Maghreb et au monde arabe».
Abdelouahed Radi a précisé, au cours de cette session que «l’USFP incarne les revendications populaires à tous les niveaux, ce qui est notre rôle et nous continuons à l’accomplir».
Radi a précisé que l’Histoire nous est reconnaissante, puisque l’USFP a choisi le moment propice pour soulever les questions élémentaires et nécessaires pour le pays. A ses yeux, le mouvement du 20 février n’est pas surprenant pour l’USFP, mais il est venu consolider et prouver l’importance de notre vision et nos  revendications. Ces revendications qui représentent celles de toutes les composantes du peuple marocain, y compris les jeunes, les personnes âgées, les ONG et les partis.
Par ailleurs, Radi a affirmé que le parti est toujours leader en la matière depuis plus de 50 ans puisqu’il n’a jamais été dépendant d’une partie ou d’une autre. Pour ce faire, il a rappelé les rôles joués par le parti dans ce sens. Il a également précisé que les grandes réformes nécessitent davantage de temps et la participation de toutes les composantes de la société marocaine. D’où l’appel du Premier secrétaire de l’USFP à travailler tous ensemble progressivement dans une ambiance sereine pleine de confiance mutuelle entre toutes les parties.
En revanche, Radi a souligné que les circonstances actuelles ont prouvé que les recommandations du 8ème Congrès du parti sont sur la bonne voie, avec en tête celles concernant les réformes constitutionnelles.  Surtout que ces dernières sont devenues actuellement la priorité de tous les Marocains. Et ce, grâce aux efforts des Usfpéistes qui ont soulevé la question depuis leur 8ème Congrès national.
Concernant l’actuelle situation, Radi a précisé que la principale revendication des peuples marocain et arabes est la démocratie réelle qui permet aux peuples de participer à la gestion de la chose publique à l’échelle locale et nationale, et qui leur garantit les droits de l’Homme, la dignité et la justice sociale. Ce sont des leçons qu’il faut tirer de cette expérience, car les peuples arabes n’accepteront plus dans le futur la tyrannie, l’oppression et l’humiliation. D’après Radi, nous devons participer  à l’édification de l’histoire en boostant la démocratie effective, en participant à la construction du monde arabe, le Maghreb arabe et le nouveau Maroc. Dans ce sens, il invite les peuples arabes à assimiler la leçon et à adhérer à l’esprit du 21ème siècle.
Radi a également précisé que l’actuel challenge n’est certes pas nouveau pour le parti issu de la société et des classes populaires qui a fait montre, pendant de longues années depuis l’indépendance, d’une grande mobilisation.
Il a également précisé qu’à propos des  revendications que  l’USFP, parti connu pour sa vision éclairée de par son appartenance à l’école de Abderrahim Bouabid,  ne cessait de faire valoir,  on a toujours prétendu qu’elles étaient inappropriées et que la conjoncture n’était pas favorable à leur réalisation.   Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, nous avons réalisé une bonne partie de notre mission, et que personne ne peut nous le contester. L’Histoire en est témoin.  
Aujourd’hui, la revendication de l’USFP est celle de tout le peuple. Après avoir rappelé le rôle historique joué par le parti de la Rose, Abdelouahed Radi a demandé au Conseil national de mener une réflexion commune afin d’élaborer la méthodologie et les procédés adéquats à même de nous permettre d’atteindre nos objectifs et bien évidemment nous serons aux premiers rangs pour la concrétisation de ces réformes.   Tout en considérant que cette mission incombe à l’USFP du fait que ces réformes ont fait l’objet  d’une profonde étude lors du dernier Congrès. Le Premier secrétaire du parti a lancé un appel à tous les militants pour participer à cette bataille dans l’unité.    Il a, par ailleurs, affirmé que la voie pour l’édification d’une véritable démocratie, d’un Etat de droit et des institutions passe obligatoirement par des réformes constitutionnelles.
Il a appelé à une réconciliation entre les Marocains, la politique et les politiciens. Abdelouahed Radi a indiqué que l’USFP dispose d’une  accumulation à ce propos à travers le dialogue au sein du parti. Il a ajouté que nous avons besoin d’une mobilisation pareille à celle qui a prévalu lors de la lutte pour l’indépendance et la revendication des réformes démocratiques.
Il a affirmé enfin que les réformes qu’a connues notre pays depuis 15 ans ont donné leurs fruits. Aujourd’hui il faut d’autres réformes sur un plan global et non sectoriel.
A signaler que lors de cette session présidée par le Premier secrétaire adjoint du parti, Fathallah Oualalou, il a été procédé à la lecture de la fatiha à la mémoire des victimes qui ont succombé lors des soulèvements secouant certains pays arabes.